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journal permanent | 7 avril 2016

jeudi 7 avril 2016, par sebmenard

Trikala — Dimitra.

75km.

De beau temps (l’odeur des fleurs de sureau dans l’eau chaude au matin sur la terrasse) à couvert (vu le déplacement de la zone de dépression vers l’est — noté les valeurs de pression atmosphérique pour faire évoluer le réglage de la montre : se tenir au courant des dénivelés).


La route du jour était plate : seulement 600 mètres de dénivelé positif… Au soir à l’intersection on prend à gauche (c’est à la sortie de Dimitra) on se retrouve sur l’ancienne route probablement — une voiture arrive — deux femmes sortent qui se mettent à repousser des chiens — on les avait pas vus les chiens — ils sont grands ils sont beaucoup — les deux femmes gèrent l’affaire des chiens puis nous disent que c’est pas là la route — l’eau a tout envahi ou bien emporté on ne comprend pas tout mais l’essentiel quand même - on dirait un rêve c’en n’est pas.


Dans la côte à côté d’Agiofillo je pense à une installation : on prendrait les textes des monstres on les met en voix haute — on enregistre tout on fait plusieurs enregistrements — avec ses vidéos on fait des lieux de voyages immobiles des lieux de récits de poèmes - les vidéos passent les haut-parleurs diffusent la voix — on pourrait mettre aussi des photos pas forcément seulement des vidéos — on pourrait imaginer des installations différentes selon le lieux - le moment — on pourrait faire une version web — une version pour voir en ligne — ça serait différent.


Mais j’allais oublier : au shop (comment s’appelle-t-il) qui détient une clé démonte roulements externes on fait démonter les roulements - on observe on voit bien que ça bouge ça bouge — on remonte (les mecs ils nettoient les vélos) — on file comme ça plein nord vingt bornes avec une adresse en tête — quand on arrive le gars il dit laissez tout comme ça surtout ne touchez à rien ils ont pas la pièce personne n’a ça ici — ce sera pour ceux de bike kitchen Belgrade dans quelques semaines et plusieurs centaines de bornes.


Relu les 14 tracks — j’ai cette voix très clairement en tête — je veux dire : même sans le dire à voix haute cette voix existe — encore supprimé des petites choses — pas grand chose peut-être une vingtaine de mots au total sur l’ensemble — mais c’est comme ça que ça avance — je sais que cette série dit ce qu’elle a à dire — je sais que ça ne peut pas vraiment bouger — je sais aussi que j’ai toujours le son du oud de mon pote A. en tête quand je bosse ce texte — grande envie de le lire en live à partir de la fin de l’été.