journal permanent | 7 mars 2018

J’ouvre « au hasard » (est-ce possible ?) la traduction (François Bon) L’écriture sans écriture du Uncreative writing de Kenneth Goldsmith et je découvre le recopier sur la route — voir le blog getting inside Jack Kerouac’s head.

Ai semé quelques fèves
dans cette terre étrange
grouillante de vers
dans laquelle les choux
ont gelé.

Plus tard toujours dans le Kenneth Goldsmith — ces mots dans l’introduction :

 “ « Le monde est rempli d’objets plus ou moins intéressants, je n’ai aucune envie de lui en faire supporter un de plus », déclare en 1969 l’artiste conceptuel Douglas Huebler. J’en suis venu à adopter son idée, mais en la reformulant ainsi : « Le monde est rempli de textes, plus ou moins itnéressants ; je n’ai aucune envie de lui en ajouter un de plus. » Cela semble la réponse qu’exige la nouvelle condition de l’écriture aujourd’hui : face à une quantité accessible de texte sans aucun précédent, le problème n’est pas d’en écrire plus ; plutôt d’apprendre à négocier avec ce gigantesque amas existant.”

(p. 9)