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« seules les bêtes poursuivront leur marche, elles qui connaissent nos noms, nos empreintes, nos lézardes et nos infamies »
(André Rougier, en son blog)
où es-tu Garrigon ?
les nuits dehors, le goût du froid, l’attente du jour, le refuge quotidien, les voix dans le noir, les flammes et la poussière, la boue et les braises, la forme d’une colline, le son d’une rivière, l’attente du repas, la brume des silencese
Ai commencé un morceau de truc sur des (...)
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journal permanent | 2017-12
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journal permanent | 28 décembre 2017
28 décembre 2017, par sebmenard -
journal permanent | 26 décembre 2017
26 décembre 2017, par sebmenardLes jours filent. J’accumule des notes. Sur des pages, des tickets de carte bancaire (j’utilise une carte bancaire), des prière(s ?) d’insérer, des morceaux de papier, des fichiers. Où ça finit, ça ? Pour les articles à paraître sur Remue, je parcours quelques centaines d’images (les routes, vers 2015-2016) — j’aimerais en faire quelque chose de tout ça (cette façon de toujours tout vouloir transformer en quelque chose). Mais c’est que je note quelques pistes et ensuite — tout disparaît dans un flou (...)
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journal permanent | 22 décembre 2017
22 décembre 2017, par sebmenard« La poésie n’est pas difficile, elle est impossible. »
La haine de la poésie, de Ben Lerner, traduction de Violaine Huisman, éditions Allia, p. 13.
L’appareil photo déclenche une fois sur dix, quinze, vingt. Est-ce un signe, ou plutôt une image ? Accumulateur d’images. Quel goût à le papier, ce soir ? Où allons-nous ? Comment peut-on continuer quelque chose après un épisode de la série Next ? Je pétris le pain et j’écris le poème. Dans la nuit que j’aimerais marcher. Allumer un poêle à bois. Trouver (...) -
journal permanent | 21 décembre 2017
21 décembre 2017, par sebmenardDernier jour de quoi ? J’avais noté pour Notre vie dans les forêts mais il y a aussi (je le trouve chez Guillaume Vissac) Dans la forêt de Jean Hegland) — il y a ça et beaucoup d’autres choses très probablement.
« Évidémment les genres littéraires existent, mais ils n’ont aucune importance. Ils ne sont que des prétextes. Ce n’est pas en voulant faire un roman qu’on fait de l’art. Ce n’est pas parce qu’on appelle son livre « poèmes » qu’on est un poète. C’est en faisant de l’écriture, de l’écriture pour soi (...) -
journal permanent | 20 décembre 2017
20 décembre 2017, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Vers le fleuve (face “maison” : bitume ! asphalte ! machine !) — et marchant dans feuilles mortes humides — pluies et sables. Excréments. Ça. Mais là dans ce froid humide (l’eau du fleuve recouvre maintenant la moitié de la digue, au port) — je lis marchant (écoutant les chiens, les moteurs, les trains, les oiseaux — les cygnes ! — le vent, les eaux) — je lis Rick Bass et je pense en silence — pieds dans boue, boue, boue — la fin des Oil notes.
« Il faut se (...) -
journal permanent | 19 décembre 2017
19 décembre 2017, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Où est ce petit livre de Pierre Bergounioux : Aimer la grammaire ? (heureuse, légère satisfaction, non : réconfort ? — quelques mots suffisent — mais lesquels ? — ceux de Rick Bass ?) (ou encore : un beau ciel de sud-ouest) (et un parking plein de bagnoles) (lampadaires jaunes & blancs allumés toute la nuit)
« guérisseuses, femmes et anthropologues, les rituels du bocage… » (à ajouter à cette liste de lectures commencée en discutant avec Anatole Danto)
« (...) -
journal permanent | 18 décembre 2017
18 décembre 2017, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Pluie train bondé chargé. L’odeur de la pluie, de l’eau, sur la boue. Je lis dans le roulis les Oil notes de Rick Bass. Étrange décalage. Que s’est-il passé, en quelques décennies ?
« Nous allons tous manquer de pétrole dans peu de temps. Notre pays plus tôt que les autres, ça c’est sûr, mais tous autant que nous sommes allons nous retrouver à zéro, le Venezuela, l’Arabie, la Chine aussi, et ça sera très intéressant de voir comment nous ferons. »
p. 79
de (...) -
journal permanent | 15 décembre 2017
15 décembre 2017, par sebmenard« J’aime ce bleu ocre nuit des matins de l’hiver (reflet du ciel sur le fleuve au lointain — dernières étoiles — lune dans nuit) »
« Et la lune est si fine » (dit-elle).
Nous sommes usés, fatiguésnous accumulons les mots à lireles pistesles possibles
l’ennui n’existe pas
le soleil apparaîtra à 8h52(jaune brûlant au-dessus du coteau en face)
Une énorme Porsche sur la piste cyclable — accélérant frôlant.
Le libraire de Myriagone à qui il restait à ce jour quatre (4) Centuries de Manganelli (j’en ai pris (...) -
journal permanent | 14 décembre 2017
14 décembre 2017, par sebmenardpluie
l’odeur du matin dans la pluie la boue. etc.
et dans le noir, enfin :
« Il n’y a rien qui échappe à l’usure, au mélange, à l’anéantissement. L’écoulement et la permutation sont les principes mêmes de la vie, car ils sont aussi les principes de la mort. Matériel, spirituel, rien n’est fait pour durer. »
p. 100 de L’extase matérielle (Le Clézio)
Après — que reste-t-il de ces journées ? C’est ça — la question. (comme s’il fallait en tirer quelque chose) Me souviens de ce moment où je débloquais le (...) -
journal permanent | 12 décembre 2017
12 décembre 2017, par sebmenardTextes, images : de ceux dont on ne sait plus la source (le jaillissement) — et qui réapparaissent dans leur entier, pleins contours (même flous) , là, intenses. Ça qu’il faut accepter.
Matin dans le froid. Levé du jour sur le fleuve au loin. Lumière traversant branches. Branches dans le replis de l’hiver. Ai longtemps hésité à sortir un livre du sc — j’attendais un train en retard ! — mais j’ai préféré ce vent froid (oh, pas tant : vent d’ouest !), j’ai préféré les pas, le regard dans la pénombre, (...)
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