il dit qu’il n’a pas les papiers alors il peut pas - il dit que s’il avait les papiers il pourrait aller là-bas il irait voir des amis parce qu’il a des amis là-bas - il dit que son père il n’est pas d’ici il est d’un autre pays mais sa mère elle est d’ici il sont venus là parce que c’était pas bien là-bas - mais finalement maintenant c’est ici et puis il y a eu la guerre en fait c’est ça - il est arrivé juste avant la guerre alors après ils ont jamais donné les papiers - le problème c’est qu’il ne peut pas (...)
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Israël
Articles
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le retour impossible, 2
11 février 2011, par sebmenard -
l’impossible retour
11 février 2011, par AnCé t.alors alors quoi ils ont tout essayé pas de moyen pour rejoindre l’aéroport – ils ont d’abord pensé aux petits bus jaunes qu’ils avait pris de si nombreuses fois pour aller d’une ville à l’autre ou juste se déplacer dans la ville – mais là ils sont dans une autre ville d’un autre pays – et il lui faut aller rejoindre la cote à l’un des deux – dans le routard ils disent 50 shekels en petit bus jaune et il y a le numéro de téléphone alors pourquoi s’inquiéter – ils ont passé la journée dans la ville mangé un (...)
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parti pris d’une chose
24 février 2011, par sebmenardphotographie : SebMénard, France, 2011, iPod Touch, ShakeIt.
Inventaire des objets se trouvant dans ton sac de voyage (objets tous alignés un par un sur une table de l’aéroport de Tel Aviv)
un jean un peu usé celui que tu portes aujourd’hui - un pantalon en lin - un pantalon en coton avec poches sur le côté - le pantalon qu’elle t’as ramené quelques jours plus tard - un tee-shirt rayé avec des trous - deux chemises noires en lin - une chemise en coton - deux paires de chaussettes blanches et tâchées (...) -
je n’ai jamais décrit votre visage
20 janvier 2011, par AnCé t. , sebmenardtu n’as jamais vu son visage mais un rabbin dans le bus à Jérusalem – elle te l’a dit
Le vendeur de boucles d’oreilles – vieille ville de jérusalem – petit -
il a dit que c’était intifada il a aussi dit qu’le vendredi il passe le mur en sautant au d’ssus avec une corde (avec un oeil de travers et la cicatrice sur le front)
Nelly – CCF – chaussures vertes dégotées dans un p’tit magasin d’la rue à côté
la gueule d’une vache ça t’revient aussi bien qu’un visage et l’sang qui sort la tête en bas
Fathi – (...) -
L’odeur du gasoil à la frontière syrienne (3/6)
18 avril 2014, par sebmenard3.
...Dans ce quartier de la ville on cherche le bon plan sans le trouver — il fait quarante-cinq degrés sans doute et on vient de traverser un morceau du désert — dans nos sacs il y a du sable c’est pas parce qu’on voulait l’emmener mais il s’est glissé là — sur le bitume on va d’une bagnole à une autre on voulait retrouver une grosse américaine — non en fait on voulait retrouver la grosse américaine celle qu’on avait eue à l’aller et surtout le type avec les michtos pour qu’il appuie sur l’accélérateur (...) -
Ruben, Emmanuel | Jérusalem terrestre
3 juillet 2017, par sebmenard« Le mur est tout le contraire d’une frontière. Normalement, lorsque vous traversez une frontière — prenons une vraie frontière, genre entre le Pérou et l’Équateur, deux pays qui ne s’entendent pas à merveille — vous quittez les autorités du premier pays pour les autorités du second : les uniformes sont coupés différemment, les bérets n’ont pas la même couleur, la monnaie change et parfois la langue, etc. Ici, Tsahal veille de part et d’autre du mur. Sur la route de Ramallah à Naplouse on croisera au moins (...)
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lever, tournoyer la voix
17 mars 2011, par AnCé t. , sebmenardmur le mur c’est du béton [/mur dessus des ballons/] les ballons c’est léger les ballons sur le mur de béton [/béton dur qui agresse/] murs partout des murs partout [/partout barbelés au-dessus d’un mur de béton/] prenez une corde attachez-là en haut d’un mur [/en haut du mur regardez les grandes plaines d’un côté puis de l’autre/] le vendredi trouvez la corde le vendredi sautez le mur [/courez traversez le samedi une douane/] courez droit courez vite (...)
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nuit temps zéro
24 mars 2011, par sebmenard" une nuit d’aout - c’était une nuit d’aout et il faisait chaud - je ne bougeais pas je ne bouge jamais - je suis là - je suis raide - la nuit je regarde la lune - je sens la lumière de la lune là tout contre - et je rends - lent - la chaleur du jour - il arrive qu’on vienne me toucher en pleine nuit - qu’on pose une main tout contre moi - il y en a ils viennent vérifier comme pour s’assurer que même la nuit - je suis là et je ne bouge pas - non - je ne bouge pas - depuis qu’on m’a mis là je ne bouge (...)
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Le soleil écrase tout début d’après-midi
16 avril 2011, par sebmenard**seconde version
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Le soleil écrase tout milieu d’après-midi tu marches sur le béton chaud des trottoirs de Ramallah la sueur entre ta peau entre ta chemise — au carrefour un gosse est là qui appuyé contre la portière d’une grosse bagnole allemande empoche de l’argent — il pose des figues de barbaries sur les sièges passagers arrières — puis revient s’asseoir sur le mur de béton — sous un parasol en carton — accélération gasoil dans le plein soleil. **première version
le soleil (...) -
Elle t’avait offert ce bouquin et tu l’avais lu très vite
26 mars 2011, par sebmenard**seconde version
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Elle t’avait offert ce bouquin et tu l’avais lu très vite — d’ailleurs tu ne partais jamais en voyage sans un — il était là — il était un peu abimé — le sac à dos la poussière dans la chambre de Ramallah — mais [il était là->