Sur l’avenue El Quiñon, on boit du champagne à volonté, on assiste à un concert de vedettes flamenco-pop, et Francisco Hernando, entouré de gardes du corps et au bras de sa mère, fend la foule comme une idole de procession, ou un général romain aux heures de son triomphe. On montre peut-être à la vieille Filomena la statue qui la représente aux côtés du défunt Pedro, mais les enfants et petits-enfants de Francisco ne peuvent aller voir de leurs yeux la plaque qui sur chaque rue porte le nom de l’un (...)
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Poiraudeau, Anthony
Articles
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Poiraudeau, Anthony | Projet El Pocero
31 octobre 2017, par sebmenard -
Point de vue
5 décembre 2017, par sebmenard“Le sentiment d’isolement suscité par la ville s’évanouit très vite lorsqu’on la quitte par ce côté, immédiatement happé par ces espaces à la morphologie vierge de tout aménagement humain. On ne rencontre ni zone industrielle, ni équipement périurbains, à peine une activité agricole. Seule la décharge de pneus trône au milieu des collines laissées à elles-mêmes entre les routes qui s’assèchent vers l’horizon. Je retrouve un autre rapport à la distance que celui éprouvé dans la ville. Les lointains sont en (...)
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journal permanent | 26 octobre 2017
26 octobre 2017, par sebmenardGrande brume, épaisse.
Fin d’El Pocero. Grosse claque.
Plusieurs heures sur des questions administratives ou bien sur l’idée de travailler contre de l’argent. On n’échappe pas à ça.
Je note dans un coin Évènements mais ce n’est pas ça . Je pense à une scène d’exposition (c’est quoi ça ?) et qui repart de Voiture rouge. Donc un échappement, de quelque chose disons une catastrophe qui n’en n’est pas une. On règle son compte à tout ce bazar et puis c’est marre. Des visions. Dans ce mélange je pense à Henri (...) -
journal permanent | 8 octobre 2017
8 octobre 2017, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
À préparer explorations sur l’île en face. Plusieurs choses. En faire le parcours à vélo. En faire explorations à pied. Ça. Noter ce qui est là. Repartir dans la culture (traces d’humain, la main de l’humain, traces de ça) — voir ce qui est encore cultivée sur cette île. Faire résonner.
« La bibliothèque offrait le plus grand calme, et je m’installai à une table proche de l’ours polaire en résine, à peu près grandeur nature, qui en est le principal élément de décor. (...) -
journal permanent | 13 octobre 2017
13 octobre 2017, par sebmenardToujours dans le Refonder.
« je me pose la question depuis quelques semaines, mais non, je ferai tout mon possible pour ne pas faire un autre job qu’écrire (en plus de celui de grimpe), je vais me démerder. la prise de risque est là aussi, pas seulement vocationnelle, esthétique.quand on se sait ne pas savoir faire autre de chose de plus judicieux de sa vie, ne pas savoir faire mieux ailleurs, le choix ne se pose finalement tout simplement presque pas. »
plus loin : notion de « Waldgänger » (...) -
journal permanent | 24 octobre 2017
24 octobre 2017, par sebmenardTôt à lire.
Relecture de Tabacaria de Fernando Pessoa :
« Aujourd’hui je suis divisé entre la loyauté que je dois au Tabac d’en face, chose réelle au dehorsEt la sensation que tout est rêve, chose réelle au dedans. »
(et puis retrouver l’Apothicaria de Valérie Rouzeau)
Ou encore, pourquoi être tombé sur L’Ascension du Mont Ventoux (Pétrarque, traduction Denis Montebello) ?
« Dans une petite vallée, nous rencontrâmes un vieux berger qui tenta de mille manières de nous dissuader de monter, nous (...) -
journal permanent | 5 octobre 2017
5 octobre 2017, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Lectures voix haute toute la journée.
Début du Churchill, Manitoba d’Anthony Poiraudeau.
« (…) ce genre d’aspiration romantiques qui font croire qu’un secret gît au fond du monde et qu’un jour on le comprendra (…) »
p. 21
Le mot Michaux dans la lecture de Bonnafé. -
Poiraudeau, Anthony | Churchill, Manitoba
30 octobre 2017, par sebmenard« Ce genre d’aspirations romantiques qui font croire qu’un secret gît au fond du monde et qu’un jour on le comprendra, sans nécessairement avoir à sortir de chez soi ou à jamais aller bien loin, puisque les paysages d’une promenade quotidienne excèdent déjà tout ce qu’on pourra épuiser des mystères de l’espace, et qu’alors tout prendra sons sens ; ce genre d’aspirations romantiques qui tout aussi bien peuvent laisser rêver qu’on trouvera sa place à Samarcande ou au Pernambouc, et que les sources du Nil ou le (...)