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journal permanent | 25 novembre 2023

samedi 25 novembre 2023, par sebmenard

réveillé tôt, dans grande joie du froid du matin
et la tête encore au bout du plongeoir

il y a
par exemple
des marches dans le dehors
(prairies, plateaux)


je note encore : la marche discrète, la clairière, l’adresse aux arbres, les proférations, l’adresse au microbiote

je vois aussi les choses plus largement
une façon d’inviter : par exemple, « la marche discrète », « une aube parlée »

l’adresse aux vivants

il y a quelque chose comme des tonalités différentes
et bien se comprendre (tenter de, bien sûr) afin de les poursuivre
(à l’image des bêtes, poursuivre, c’est une tentative, à nouveau)

« matins » 
« matins discrets »


nourrir de rencontres
(nous avons déployé, je crois, du sensible, beaucoup, et c’est à suivre encore, et nous pouvons aussi aller vers d’autres pistes, c’est réjouissant)


samedi, soleil blanc, première gelée
je pense aux mots de Fred Griot
dans Cabane d’hiver :

 revenir à ce que je cherche

voilà, une semaine dans le travail de langue
la piste du mot
et trouver façon de partager
des surgissements

grandes nourritures


enfin : bassin versant

l’intuition vient de ce que Marcé est à un bout du bassin versant du Loir, et je m’y installe tout bientôt

autre chose : avoir grandi dans la bassin versant du Layon

je mets les choses petites à échelles petites

et puis se trouver un espace de travail commun, et creuser ensemble

un endroit de la parole et du corps mouvement
une forme d’attention-tendresse (je reprends ces mots
que je porte depuis quelques temps maintenant : )
à l’égard du vivant et du vaste monde
de l’ordinaire, de l’infime

machine-souffle-continu-vie

où suis-je ?
quels habitants sommes-nous ?
que sais-je apprendre des autres-qu’humains ?
comment peut-on se connaître Soi, à l’aide de tout ce qui nous traverse ?
que signifie prendre et redonner la vie ?
quelles limites approchons-nous collectivement, et que peut-on faire ?
(les mots de Daniel Biga : « la problèmatique majeure de l’art contemporain me semble la suivante : la terre est en train (TGV) de mourir, que peut-on faire ? »

une poésie de mots-mouvements (des mots-mouvements ?)
mots-mouvements
et de nouveaux possibles
désirables


est-ce que je pense « mieux »
sur le papier ? sur la machine ?
dans la bouche ? dans le ventre ?

dans le silence ?