Accueil > Carnets | SebMénard > journal permanent > journal permanent | 2018 > journal permanent | 2018-07 > journal permanent | 4 juillet 2018
journal permanent | 4 juillet 2018
mercredi 4 juillet 2018, par
Tu vois, s’il s’agissait de tout reprendre, et d’enlever le blanc. Tout le blanc. D’être dans le bloc. Puisque c’est le bloc. Rien que le bloc. C’est peut-être n’importe quoi mais on ne le saura pas si tu l’essaies pas, vieux.
chose notée là encore : la nécessité de rererereprendre le début de matériaux, partir dans quelque chose intérieur, circulant, tournoyant, qui s’intérroge
(idée : parler de ce qu’on essaie de faire, le faire de façon plus détachée, lointaine présente, dans le présent, dans l’instant)
j’étais avec mon fils
on était à la maison
je répétais cette phrase
je cherche le zen
je la répétais comme ça
mon fils commençait à dire le mot
zen
je pensais à tout à un tas de choses en même temps
et je répétais le mot
zen
et je répétais la phrase
je cherche le zen
mon fils était allongé
sur le parquet
il avait la tête
contre le parquet
il semblait tout à fait
détendu
et je répétais
je cherche le zen
et lui il répétait
tout bas
zen
zen
comme ça
je l’observais
avec attention
à un moment
je lui ai demandé
Z.
est-ce que toi aussi tu cherches le zen
et il m’a dit
oui
alors
je me suis dit qu’il allait peut-être pouvoir m’enseigner
quelque chose
je lui ai demandé si il savait où
était
le zen
il m’a regardé
il m’a dit
ici
je l’ai regardé et il a répété
zen
ici
je me suis dit que j’allais écrire ce
poème
ici & maintenant