Farakla.
Grand beau.
La fin d’Oblique — j’avais envie de dire polyphonie de mots mais je ne sais pas ce que ça veut dire polyphonie de mots — mais pourtant c’est à ça que je pense — polyphonie — enfin une voix qui se mêle elle-même dans son brouhaha (c’est un beau très beau brouhaha) de mots et de souvenirs et de brassage et de vie — de la musique il est question de musique très certainement mais je ne sais pas dire ni comprendre la musique (quand A. joue du oud à côté il dit que je tape du pied le (...)
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Grèce
Articles
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journal permanent | 28 février 2016
28 février 2016, par sebmenard -
Je suis un monstre des chemins | 55
11 avril 2016, par sebmenardDes bêtes ou bien des monstres je tu nous n’en voulons plus — sous le soleil et avant l’orage six sept huit chiens non des molosses le mot molosse — leurs crocs dans bouche aboient aboient aboient leurs oreilles tu regardes leurs oreilles — ni rien alentour que des chiens des crocs de l’asphalte des poussières et des montagnes alors qui montrera ses dents en premier qui gueule le plus (...)
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La crise
5 mars 2016, par sebmenarddans le noir
et près d’un feu
je demande
naïf
pourquoi être venu là
peu importe le lieu
la couleur des flammes
la lune
ou les étoiles
cette nuit-là
sa réponse c’était
la crise
(tout autour un jardin un grand jardin des caravanes et tellement de bazar tout un merdier cette crise surtout) -
Je suis un monstre des chemins | 44
17 février 2016, par sebmenardUne autoroute un pont un shop — un panneau une carte et de l’eau — du pain — on cherche beaucoup de choses encore et les routes on les prend en février — sur les murs les alphabets ont changé — on tourne on tourne et revient on contourne un fleuve une ville une autoroute on se contourne et ce monde va-t-il mieux mieux espérons.
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Je suis un monstre des chemins | 46
1er mars 2016, par sebmenardDepuis les oliviers nous avons la mer en contrebas allons-y à la fois soiffés et sales des routes et des suées — poussières que tous ici rappelons vous tous — deux bières en écoutant les vagues et quatre oranges qu’un homme dépose pour la rupture du jeûne nocturne dit-il — pour dormir là-bas face au ressac et près de la source chaude et bouillante nous serons bien qu’il ajoute — les vagues toute la nuit bercent-elles les monstres comme la lune pleine et (...)
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Je suis un monstre des chemins | 47
2 mars 2016, par sebmenardSur la route : un col et du soleil — à l’épicerie : deux bières un morceau de fromage des céréales et du chocolat — au robinet sur la place centrale : huit litres d’eau — au premier champ d’oliviers : est-il assez en retrait demandons-nous puis — au son des flammes près de la casserole de flotte et après coup de gant sur la peau (l’eau fraîche et le vent de février) nous matons doucement l’arrivée de la lune — quand la voici nous bêtes nous endormons rien de plus simple (un chien aboie dans le (...)
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Je suis un monstre des chemins | 48
8 mars 2016, par sebmenardOn pousse des ferrailles nos montures sur les plages et les vagues — à travers les pierres les chemins on imagine des récits passés et puis trompette — on avale des noix des fruits on se cache des vents allez lançons des pierres dans l’eau — des ricochets de monstre c’est celui qui touche le rocher qui gagne des chaussettes usées — des chaussures trouées des mots monstres montreurs de bêtes que nous sommes là vraiment (...)
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Je suis un monstre des chemins | 49
14 mars 2016, par sebmenardNous donc humides ou trempés monstres mais pas si dingues avons tendu la toile entre deux pierres et dans le noir — 20h30 nous écoutons la ville en bas : des chiens aboient — des bagnoles accélèrent — un camion klaxonne — des voix au loin s’interpellent — un moteur de deux roues — c’est déjà la ville peut-être — une cloche résonne — deux fois.
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Je suis un monstre des chemins | 50
18 mars 2016, par sebmenardBécanes et livres et machines au sec nous partons vers le sud on nous a parlé des arbres — on nous a parlé des oliviers vieux de deux milles ans dit-on des oliviers géants si grands on pourrait se mettre dedans à combien et nous marchons — nous bêtes entre crottes et biques et chevaux que nous cherchons de l’œil comme un point d’eau à la source un ruisseau s’abreuvons comme bêtes j’insiste et le vent — froid le vent nous souffle les cheveux les idées les mots nous taisons nuls poèmes j’allais dire pour une (...)
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Je suis un monstre des chemins | 52
5 avril 2016, par sebmenardTu le crois toi une tortue à Athènes on l’a vue enfin pas vraiment — l’un d’entre nous aura dû le dire la tortue vous l’avez pas vue la tortue — et nous on est revenus sur nos pas comme pour voir un trésor une tortue dans Athènes il faisait chaud c’était mars et demain tu avais trente ans.