L’absurdité d’un monde où écrire le mot grenadine dans les aliments composant le sirop de grenadine est interdit (c’est un exemple – rien de plus) (longtemps j’ai cru que je pourrais (pourquoi pourrais ?) écrire à ce propos : jusqu’à ce jour – incapable.
Une rapide reconnexion : si tu dessines au tableau une barque et un bateau pour expliquer la différence entre l’un – et l’autre – une discussion vive apparaîtra très rapidement – chacun tentant d’expliquer quel moyen de transport l’a amené là (pensais-tu (...)
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frontières
Articles
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journal permanent | 23 avril 2014
23 avril 2014, par sebmenard -
Je suis un monstre des chemins | fusils & chemins
17 octobre 2015, par sebmenardje suis un monstre des chemins
quand je pense
à celui qui tient un fusil et tire sur ceux qui traversent des frontières et des continents — à celui qui appuie sur la gachette et abat un homme comme on tue une bête dans les forêts de l’Europe
je suis un monstre des chemins
je connais
ce chemin
je connais
les routes
j’étais là
allumé un feu là-bas
déjà
et nous monstres nos mots
monstres
si peut-être
tracer un autre (...) -
L’odeur du gasoil à la frontière syrienne (4/6)
19 avril 2014, par sebmenard4.
...Pour cette fois on avait négocié un taxi ou bien un bus — non c’était un taxi et à la gare routière où il nous avait pris c’était pour nous enfler de plusieurs dizaines de dollars — c’est vrai qu’on n’imaginait pas que c’était à quoi – quatre-vingt bornes en fait — plein Ouest — et pour aller là-bas c’était la même règle tu vas pas où tu veux comme tu veux sans qu’on soit d’accord.
À la frontière il y a des bagnoles calcinées des tanks à l’arrêt sur les murs il y a des slogans des mots en bleu en rouge (...) -
L’odeur du gasoil à la frontière syrienne (3/6)
18 avril 2014, par sebmenard3.
...Dans ce quartier de la ville on cherche le bon plan sans le trouver — il fait quarante-cinq degrés sans doute et on vient de traverser un morceau du désert — dans nos sacs il y a du sable c’est pas parce qu’on voulait l’emmener mais il s’est glissé là — sur le bitume on va d’une bagnole à une autre on voulait retrouver une grosse américaine — non en fait on voulait retrouver la grosse américaine celle qu’on avait eue à l’aller et surtout le type avec les michtos pour qu’il appuie sur l’accélérateur (...) -
Alors on avait voulu parcourir les routes de l’Europe
13 novembre 2014, par sebmenardAlors on avait voulu rouler sur les routes de l’Europe.
Quitter nos cabanes nos baraques et nos territoires.
Toutes ces histoires d’ours — de mecs qui prennent la route la nuit dans la neige — toutes ces histoires de poussière de poème d’eau-de-vie et de feu qu’on allume — c’était quoi alors ?
On avait voulu parcourir les États — traverser les États. On avait voulu rouler — comme ça — sans savoir autre chose que les bords de nos mondes — les bouts de nos plaines — sans chercher autre chose que le nom (...) -
On avait pris le petit quatre quatre blanc
23 mars 2011, par sebmenard**seconde version
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On avait pris le petit quatre quatre blanc et on allait dans les rues — on n’avait pas besoin de carte on roulait à travers les immeubles — on s’arrêtait de temps à autre et on faisait quelques photos — il y avait le mur au loin et le soleil tombait — le bitume encore chaud les panneaux publicitaires les sirènes les gosses qui passent les bouteilles à la main et les files de bagnoles toutes klaxonnent. **première version
on avait pris le petit quatre (...) -
L’odeur du gasoil à la frontière syrienne (5/6)
20 avril 2014, par sebmenard5.
...Un matin on se lève sur le toit dans une odeur de bitume et de gasoil — en bas sur la quatre voies les bagnoles défilent qui viennent du Nord — à nouveau les réserves de flottes sont vides et on attend une citerne — dans le port une frégate avec pavillon français est à quai qui nous donne attribue un métier qu’on ne connaît pas.
On fait nos sacs et il fait déjà chaud puis on marche sur le bitume entre les immeubles entre les ruines — on entend encore au loin les V8 accélérer sur le bitume les (...) -
Je suis un monstre des chemins | 64
4 mai 2016, par sebmenard20h37 à qui mieux monstres et phares en pleine gueule sortez les passeports vous dis-je — lampe-torche et zuniformes au son des diésels et des chiens zet pompes à quoi — plus personne ne sait un passeport en main un œil sur ta tête usée va bene pour cette nuit chacun ferme les yeux dormirons-nous dormirons-bien.
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journal permanent | 3 septembre 2015
3 septembre 2015, par sebmenardIstanbul.
(plus précisément : Kadiköy — Otogari — Aksaray — puis départ vers l’Ouest).
Le vieil arnaqueur (à un moment elle demande : tu vas le mettre dans ton histoire ou pas ?)
(je dis non)
(mais pourquoi pas en fait)
(c’est vrai)
On quitte la ville par les grands axes – j’ai l’appareil en main et je regarde ça file très lentement – entre les voix des enfants ils vendent des trucs – bouteilles d’eau mouchoirs bananes gâteaux – ils sont là pieds nus parfois sur le bitume et les bagnoles filent autour (...) -
(qui) poussent des bagnoles usées
31 janvier 2011, par sebmenardphotographie : SebMénard, Roumanie, 2005, scan de négatif.
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(qui) poussent des bagnoles usées jusque des postes frontières égarés comme une première jeunesse et les crevasses profondes — tunnels dans lesquels tu cours encore jambes usées.