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On avait pris le petit quatre quatre blanc

mercredi 23 mars 2011, par sebmenard

**seconde version

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On avait pris le petit quatre quatre blanc et on allait dans les rues — on n’avait pas besoin de carte on roulait à travers les immeubles — on s’arrêtait de temps à autre et on faisait quelques photos [1] — il y avait le mur [2] au loin et le soleil tombait — le bitume encore chaud les panneaux publicitaires les sirènes les gosses qui passent les bouteilles à la main [3] et les files de bagnoles [4] toutes klaxonnent.


**première version

on avait pris le petit quatre quatre blanc et on allait dans les rues - on n’avait pas besoin de carte on roulait à travers les immeubles - on s’arrêtait de temps à autre et on faisait quelques photos (1) - il y avait le mur (2) au loin et le soleil tombait - le bitume encore chaud les panneaux publicitaires les sirènes les gosses qui passent les bouteilles à la main (3) et les files de bagnoles toutes klaxonnent (4).

1. cette rue c’est un cul de sac et la bagnole est là dans la poussière - les gosses ils courent tous et la route s’arrête dans les gravats - il y en a un il s’approche il vient tout près il veut une photo tu prends une photo elle prend une autre photo - à côté dans le vent chaud la balançoire rouillée grince un peu

2. on le voyait partout de ce côté de la ville suffit d’être en hauteur le mur est là toujours au loin qui va serpent gris

3. ils sont pleins les gosses tous bouteilles bouteilles leurs mains - à travers les vitres des bagnoles bouteilles mouchoirs pleins leurs mains ce qui ne tient pas dans leurs mains est posé sur le béton dans la poussière

4. les bagnoles les camions les bus chargés les sacs sur les toits et klaxons klaxons klaxons - toutes dans le même sens et les feux stops rouges rouges dans le ciel d’une fin de journée de juillet entre le camp de Kalandya et le checkpoint - les types qui gueulent les mains sur le volant les fruits les pastèques à l’ombre - les mobylettes c’est des cris sur le bitume le gasoil des nuages de fumée dans l’ombre et les files de bagnoles - à travers le béton à travers le bitume les moteurs sont là qui attendent dans la chaleur de l’été - à côté le mur est là (5) c’est une barrière le soleil est passé derrière

5. au pied du mur à travers les carcasses de bagnoles à travers les tas de terre les chiens errants sont là qui filent.


[1(...) cette rue c’est un cul de sac et la bagnole est là dans la poussière — les gosses ils courent tous et la route s’arrête dans les gravats — il y en a un il s’approche il vient tout près il veut une photo tu prends une photo elle prend une autre photo — à côté dans le vent chaud la balançoire rouillée grince un peu (...)

[2(...) on le voyait partout de ce côté de la ville suffit d’être en hauteur le mur est là toujours au loin qui va serpent gris (...)

[3(...) ils sont pleins les gosses tous bouteilles bouteilles dans leurs mains — à travers les vitres des bagnoles bouteilles mouchoirs pleins leurs mains ce qui ne tient pas dans leurs mains est posé sur le béton dans la poussière (...)

[4(...) les bagnoles les camions les bus chargés les sacs sur les toits les klaxons klaxons klaxons — toutes dans le même sens et les feux stops rouge rouge dans le ciel d’une fin de journée de juillet entre le camp de Kalandya et le checkpoint — les types qui gueulent les mains sur le volant les fruits les pastèques à l’ombre — les mobylettes c’est des cris sur le bitume le gasoil des nuages de fumée dans l’ombre et les files de bagnoles — à travers le béton à travers le bitume les moteurs sont là qui attendent dans la chaleur de l’été — à côté le mur est là c’est une barrière le soleil est passé derrière (...)

(...) au pied du mur à travers les carcasses de bagnoles à travers les tas de terre les chiens errants sont là qui filent (...)

(...) les chiens errants sont là qui filent (...)