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journal permanent | 3 novembre 2014

lundi 3 novembre 2014, par sebmenard

Fernando Pessoa (Alvaro do Campos citant Roberto Caeiro) :

Tout est différent de nous, et c’est par là que tout existe.”

puis relu lentement Bureau de Tabac

L’homme est sortir du Bureau de Tabac (n’a-t-il pas mis la monnaie dans la poche de son pantalon ?).
ah, je le connais : c’est Estève, Estève sans métaphysique.
(Le patron du Bureau de Tabac est arrivé sur le seuil.)
Comme mû par un instinct sublime, Estève s’est retourné et il m’a vu.
Il m’a salué de la main, je lui ai crié : “Salut, Estève !” et l’univers
s’est reconstruit pour moi sans idéal ni espérance, et le patron du Bureau de Tabac a souri.

J’y entends un lien – résonance – avec le dernier journal de François Bon – quelque chose là :

Je photographierai donc continuellement et dans tous les pays toutes les stations-services parce que celle-ci, dont j’ai besoin comme enracinement mental pour écrire, je dois en diffracter intérieurement l’image mentale pour l’actualiser dans le présent. Je ne sais pas si ce que je dis est vrai : je dis seulement qu’en faisant une photographie comme celle-ci ce n’est pas l’image ni la photo qui m’importe, c’est un impératif d’autre sorte.

Je ne suis pas sûr de comprendre pourquoi je fais ce lien – je ne suis pas sûr de comprendre ce que j’aime dans ces deux extraits – je ne suis pas sûr de comprendre beaucoup de choses – mais ça résonne aussi là – dans ce qui remue d’images et de mots.