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mes fantômes mes monstres | sommaire

vendredi 26 avril 2013, par sebmenard

Mes fantômes mes monstres est le titre d’une série commencée il y a plusieurs années et dont l’écriture a duré environ trois ans — ce qui ne témoigne en rien de sa brièveté — d’ailleurs nombreux textes présents dans cette rubrique du site ne sont pas inclus dans la version finale.

Une version existe en ligne à cette adresse — combinant images et textes dans une mise en page particulière — ce travail restera à sa place — trace.

Longtemps je n’ai pas su quoi faire de ce qui commençant chaque texte — finalement il apparaîtra dans chaque fragment — entre parenthèse — libre au lecteur (voix haute ou pas) de le lire de le prendre en compte.

Ci-dessous le sommaire de cette série — reprenant chaque fragment un par un — la navigation est donc possible ainsi (on peut commencer là ou ailleurs) — ou bien à travers les images via clic — ou encore à travers les mots.

À tout moment bien sûr — possibilité de cliquer sur les liens disséminés — ou encore sur un mot-clé à côté de l’article — et la lecture sera différente.

Europe de l’Est

(qui) vont sur des pistes défoncées

(qui) errent un matin d’août

(qui) s’exclament silencieux

(qui) s’immortalisent immobiles

(qui) debout sur les vents

(qui) cherchent cherchent

(qui) entrent en Roumanie

(qui) nagent dans les mers noires

(qui) traversent Belgrade

(qui) c’était un soir chaud d’août

(qui) München Ljubljana Zagreb Belgrade

(qui) vont gyrophares bleu vert

(qui) traversent les néons publicitaires

(qui) quadrillent l’Europe

(qui) affamés assoiffés affonés

(qui) clefs de contact

(qui) frénétiques chancelants

(qui) Lindbergh dans le bleu nuit

(qui) sont là stagnent simples

(qui) filent fusent fraisent

(qui) vident leurs verres

(qui) s’attèlent cheval machine

(qui) filent sous les pluies continentales

(qui) vont sur les routes les pistes

(qui) errent dans des couloirs

(qui) entrent dans les villes de l’Est

(qui) ombres chancelantes

(qui) poussent des bagnoles usées

(qui) s’achoppent dingues

(qui) marchent tous néons blancs

(qui) filent dans les villes

(qui) roulent sur les côtes de l’Est

Le Sud

(qui) se réveillent grand vent

(qui) marchent dans les villes chaudes

(qui) se réveillent dans les trains bondés

(qui) s’imaginent quoi

(qui) s’achoppent accostent les ports d’Afrique

(qui) errent sonnés dans la vieille ville

(qui) marchent dans les rues chaudes

(qui) ne trouvaient pas les mots

(qui) marchent dans les rues affonent le bitume

(qui) filent sur le bitume

(qui) prennent des trains

(qui) arrivent dans des villes inconnues blanches

(qui) c’était un matin d’août

(qui) traversent les villes

(qui) se font débarquer un soir

(qui) ne savent plus qui ils sont

(qui) marchent sous le soleil

(qui) épuisent les hôtels

(qui) s’imaginent quel chant dingue

(qui) restent gosses

(qui) se souviennent encore aujourd’hui

(qui) marchent dans les rues des villes

(qui) ont vu le bitume

(qui) marchent — marchent — marchent

(qui) marchent marchent les errants

(qui) n’existent pas

(qui) se réveillent un matin

Le Moyen-Orient

(qui) filent dans des berlines américaines

(qui) se cognent aux parois

(qui) sont dingues et gris

(qui) se chargent seuls

(qui) se voient marcher nus blancs

(qui) se voient dingues

(qui) lanternes vont flous

(qui) débarquent dans des villes avides

(qui) leurs pas sur le bitume

(qui) se perdent fous

(qui) s’en vont courent

(qui) déchiffrent des langues

(qui) c’était une nuit chaude d’août

(qui) bouillant baillant ballant

(qui) attendent à l’ombre

(qui) ne s’imaginaient pas poussière

(qui) se voient seuls

(qui) vont entre les fusils mitrailleurs

(qui) vident des bières

(qui) sont seuls et sués

Listes essentielles

liste des matins

liste des stations-essence

liste des routes

liste des soirs

liste des photographies

liste des choses difficilement vues

tu ne penses pas