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L’établi

jeudi 16 août 2012, par sebmenard

Certainement — "l’établi" serait plus adapté — définitions du TLF :

"A. Table longue et étroite, recouverte d’un plateau épais, lourd et solidement fixé, sur laquelle travaillent certains ouvriers (menuisier, serrurier, etc.). Un vieux (...) menuisier de son état (...) se tenait toujours assis à sa porte tandis que les jeunes, ses fils, rabotaient aux établis (LOTI, Pêch. Isl., 1886, p. 30). Le mouleur (...) se tient debout devant son établi. C’est une table qui porte, en avant, du sable fin, criblé (PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, p. 195).
B. ,,Table large et haute, sur laquelle travaillent les tailleurs, les jambes croisées, et sur laquelle aussi ils coupent les étoffes et repassent les coutures`` (JOSSIER 1881 ; attesté ds Ac., Lar. Lang. fr.). Un ouvrier tailleur, à croupetons sur son établi, agitait (...) de longs ciseaux (DUHAMEL, Désert Bièvres, 1937, p. 22). Prononc. et Orth. : [etabli]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. V. établir. Fréq. abs. littér. : 164."

Me plaisent tout particulièrement différents éléments : table longue (ce dont j’ai besoin) — pour un travail d’ouvrier (Antoine Emaz et le mot soutier ça me revient) (mais rien à voir — c’était complètement autre chose) — les exemples : menuisier ou serrurier — les portes qu’on façonne avec nos mots (aucun problème si elles ne sont portes ou fenêtres que pour nous et pour nous seulement).

Et donc c’est là que ça doit être — à l’ouvrage en fait — avec la possibilité d’y retourner régulièrement — le bureau de mon ordinateur à une fonction similaire mais plutôt complémentaire — proche — le rapport tactile y existe aussi mais reste très différent — accompagne l’autre — donc l’établi : la présence de livres en papier (malgré le fait suivant : pas lu plus de 20 bouquins en papier cette année) et la possibilité de les ouvrir — d’y retourner — ça participe de la pensée comme ouvrir régulièrement sur l’ordinateur des livres numériques permet de les parcourir (souvent plus rapidement — plus facilement) — mais c’est aussi que ceux en papier je ne les possède pas en numérique — voir leurs titres — le noms de leurs auteurs — leur empilement et c’est un rappel pour la réflexion (des outils à disposition) — cette réflexion qui fonctionne aussi par assimilation — permanence et grossissements — le fait d’écrire à plusieurs fois avec un gros marqueur des mots sur le bois de l’établi (on parle bien de gros marqueurs type crayons à peinture — des outils) — dessiner quelque chose (aucun talents pour cela mais tout de même) c’est aussi construire une idée lentement — et les images : celles qu’on choisit pour accrocher au mur en face et les mondes qu’elles véhiculent — les images sont très importantes mais comportent un risque dans le même temps — la pensée qui s’y lie peut trouver des plaines entières vierges comme parcourir sans cesse le même chemin (concernant les images — difficulté à les concevoir comme outils — ce que les miennes sont pourtant très souvent).

Les objets du bureau finalement ont peut-être une importance toute particulière — leur ergonomie ou justement la difficulté d’utilisation qu’ils contiennent en eux sont autant de repères ou de portes pour entrer dans nos réflexions — la proximité du câble jack pour raccorder rapidement la machine aux enceintes amplifiées c’est autant de décharge d’énergie — comme la possibilité de brancher le disque dur externe pour y parcourir ce dont on a besoin sur le moment — raccorder un écran externe parce qu’on passe sur un travail graphique plus important et donc garder une autre fenêtre écran de prises de notes ou autre.

Choses dont il faudra parler encore mais laissées de côté car préférence du jour pour l’évocation de différentes choses qu’on pose sur l’établi : l’établi de la machine — la chaise — la place du bureau — les murs autour — etc.