C’est en lisant Sandrine Cnudde :
« Je monte et descend un paysage silencieux en pleine saison d’épandage du lisier…et je redescends sur terre… »
que je repense aux plaines lointaines, aux champs HABITÉS
(A. disait il y a quelques semainessa rencontre avecun ancien des alentoursde sa cabane sur le coteauet que cet ancien disait, racontait, évoquaitd’autres tempsPAS SI LOINTAINSoù les collines étaient habitéesles travailleurs travaillaient làles arpenteurs arpentaienton cueillaiton observaiton (...)
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Cnudde, Sandrine
Articles
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journal permanent | 12 avril 2018
12 avril 2018, par sebmenard -
graphomanie (avec Nicolas Bouvier, Sandrine Cnudde, Stieg Dagerman, Fred Griot, Joachim Sené et Camille de Toledo)
11 mars 2019, par sebmenardgrande luneblanchepuissante
le dedans le dehors le vide et le reste et les années sans écriture sont-elles possibles — ah ça non chaque phrase est un appel à, un appel à écrire ou un uppercut à l’inquiétude, à notre besoin de consolation, à notre désir de tendresse, à ce qu’on ne sait plus nommer et c’est — C’EST oui C’EST — et c’est comme REFONDER quoi la promesse de ne pas écrire et c’est traces, poussières, surgissements, refuges ÇA — cette histoire et quelques autres ET MÊME PLUS D’HISTOIRE RIENDE LA (...) -
Cnudde, Sandrine | Patience des fauves
10 janvier 2018, par sebmenard« Si je vous raconte ça, c’est que je suis en train de poser des balises, je jalonne, j’inventorie, j’herborise ma sauvagerie. »
p. 28
« Se réfléchir en un trou d’eau, à un pas du renversementet laisser à une seule question le soin d’exister : Qu’allons-nous devenir ? »
p. 31
« En partant de chez moi à pieds pour rejoindre ma résidence d’écriture, près de 200 km plus à l’ouest, il me semble avoir accompli non pas un acte courageux (quel serait le courage à faire ce qu’on aime en totale liberté ?) mais (...) -
Blocs | 100
19 septembre 2019, par sebmenardah ! je me souviens avoir été cheval ou plutôt : jument, et « j’eus 1000 vies » (voir ici) ou même — je me souviens avoir été membre plus qu’ordinaire d’un troupeau de rennes haletant, parcourant des lieux de mousse dorée, silencieux, à toute allure — et nous dormions dans une caravane, une maison de pisé, une cabane en bois, une tente, ou dehors « sous la grande voûte » — parfois, la pluie, parfois, la chaleur, et, chaque jour, l’idée d’être là, vraiment là — ça et deux questions : que réussit à faire de (...)
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journal permanent | 7 septembre 2018
7 septembre 2018, par sebmenardqui…
(l’histoire de H.j’en fais quoi ?
je la dis comment ?)
> « (…) quand mon oncle a rassembléla dépouille de mon grand-père dans un sac plastiqueet l’a transporté sur sa motode l’Ancien Cimetièreoù ils ont construit la gare des trainsà sa nouvelle tombe près de la mosquée al-Mughrabielle a dit : que dieu lui accord sa miséricorde,il est mort depuis cinquante ansmais il était écrit qu’il monterait à motoderrière l’un de ses enfants (…) »
Mundir Masri (S’il était inéluctable pour moi dans l’anthologie (...) -
sans faire le beau
2 avril 2019, par sebmenardtrain me ramenant vers les miens, écrivant, écrivant celapensant au poème, pensant au poème vaguementpensant vaguementpris dans les vagues du poème des notesque je prends après chaque journée chaque foisà chaque fois
ne souhaite rien pour le poèmelaisse le poème allerlaisse-le aller seulil va bien seulil va très bien seullaisse-le se tenir debout brut
et le train continue
qu’il tienne « sans faire le beau » le poème qu’il tiennec’est ce que tu doisc’est ce que tu dois à tes frères humainsarrivés jusque (...) -
Blocs | 9
22 juillet 2019, par sebmenardj’ai vu la nuit agitée, la fièvre de l’enfant — j’ai vu l’usure, la lutte avec d’autres pensées, d’autres penses — j’ai vu le vide et le reste et j’ai vu l’aube — j’ai lu le vide et le reste et à nouveau la lumière et puis le mot jussie a surgi oui, surgi — jussie : (…)La plante se multiplie rapidement et envahit totalement la zone aquatique disponible, captant à son seul profit toute la lumière, consommant les ressources et interdisant par sa densité subaquatique tout déplacement de petits organismes (poisson, (...)
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Blocs | 39
23 août 2019, par sebmenardparfois je me souviens avoir été cheval, d’autres fois je me souviens j’étais l’arbre — le plus souvent je suis un être incomplet à peine en quête de.
Être encoreLe chêne,
Fouiller la terre,GrouillerDu tronc jusqu’aux rameaux,
TremblerAvec les feuilles,
Perforer les siècles.Eugène Guillevic, 18.11.81 in. « Douze quanta choisis pour André Clerc », p. 193 de Ouvrir -
Blocs | 10
22 juillet 2019, par sebmenards’il faut regarder longtemps une toile cirée ou quelque chose comme des lichens pour se persuader de l’existence de la toile cirée ou quelque chose comme des lichens — et plus encore s’en satisfaire, eh bien oui : nous avons marché dans la forêt et nous habitons l’aube — ouaip — nous habitons les promesses — ouaip — ouaip ouaip c’est ça — ET C’EST AU PLUS ENFOUI QU’ON TROUVE LES PLUS GROSSES CHÂTAIGNES — ouaip — même pas (...)
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journal permanent | 9 janvier 2018
9 janvier 2018, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Ce qui nous abruti, nous anhilie, nous épuise, nous plombe — use — claque — affaibli — voilà ce qui, voilà ce que : trouver dans ça la dernière énergie, la toute dernière force, le soubresaut, le claquement ultime, raide, « où ce serait comme traverser la plaine dans la poussière et le sun » (le train fonce dans l’ocre jaune, les herbes sèches et sur l’acier) —
mais si le réel n’a pas de sens (on ne sait par où le tenir), on ne sait s’il s’agit de le dire, de le (...)
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