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la première chose que je peux vous dire

lundi 4 mars 2019, par sebmenard

La première chose que je peux vous dire1, c’est qu’aujourd’hui j’ai posé cette question à plusieurs reprises. On fait son malin. On fait son malin : on imagine qu’on peut poser cette question à tout le monde — et c’est vrai. On peut. On peut demander à beaucoup d’humains de choisir la toute première chose d’importance, et nous la dire. C’est même très intéressant. Il faut « simplement » être prêt à tout entendre. Après on est là. On est là et on rapporte ce petit morceau du monde. Ce petit morceau du monde dont nous sommes dépositaires. Ouaip. Et on fait le zen. On fait le zen avec les petits morceaux éclatés, saillants, dont nous sommes dépositaires. Ouaip — exact. On est là avec ça. On est là avec ça. Avec ça et notre foutue recherche d’une poésie qui serait d’une « absolue pureté » comme on dit dans les critiques ou les posts-it collés sur les livres en librairie. C’est ça. C’est ça la vie. Sans doute que c’est être dépositaires des morceaux éclatés de nos frères humains et de la recherche d’une poésie d’une « absolue pureté ».

  1. j’aime commencer un cycle d’ateliers d’écriture avec des adultes, des personnes en insertion, des réfugiés par cette phrase tout simple — et pourtant comme elle nous emmène loin le plus souvent : « la première chose que je peux vous dire »… ↩︎