« Au village, tout finit par s’éteindre. L’obscurité des temps anciens descend lentement pour envelopper Edek, Kaczmarek, Hrynacz et les autres. Les rêves sont différents, mais l’obscurité reste identique à elle-même pour leur réconfort. Elle gomme les événements et fait disparaître les choses. Elle revigore les corps. Il en était ainsi au commencement du monde, et il en sera ainsi pour que nous ne mourions pas de surabondance. »
Andrzej Stasiuk, Hiver.
(qu’est-ce qui résonne iciavec Rigoni Sternsinon (...)
Accueil > Mots-clés > diafragm > Stasiuk Andrzej
Stasiuk Andrzej
Articles
-
journal permanent | 11 juillet 2018
11 juillet 2018, par sebmenard -
Stasiuk, Andrzej | Fado
22 août 2017, par sebmenard« Un On the road slave
Une fois, j’ai passé huit heures à un poste-frontière entre l’Ukraine et la Roumanie. C’était la nuit. L’autocar rempli de marchandises ukrainiennes demeurait désespérément immobiles. Assis sur la bordure du trottoir, je fumais des cigarettes et j’observais les chiens. Ils étaient complètement dépourvus d’instinct national. Ils surgissaient en meute derrière les immeubles du côté ukrainien. Ils raccompagnaient certaines voitures, puis revenaient. Ils se regroupaient en bataillons pour (...) -
journal permanent | 4 avril 2013
4 avril 2013, par sebmenardPas noté ça mais hier quand je pose Sur la route de Babadag sur une table au boulot on me demande c’est quoi ce livre pour expliquer je mets mon doigt sur la carte très approximative dessinée sur la couverture — je dis j’ai habité là je dis les mots de ce type pour décrire l’Europe de l’Est c’est quelque chose quand même — une succession d’instants et de chemins parcourus — des trucs de types de la route aussi et souvent une explosion de mots — tout ça.
Et moi, têtu, je voulais aller à Érind car j’avais (...) -
Blocs | 135
1er octobre 2019, par sebmenardOr que c’est une nuit d’étoiles à dessiner des cabanes en bois, je me silence grave d’incomprendre rien ni me taire — quel silence je cherche une chouette et sa forme dans le noir (j’aime entendre le premier hurlement de l’animal dans le noir), car c’est de nouveau la nuit, et tout s’éloigne, disparaît, je m’en veux grave du gros néant de gros gris gronde en moi quelque tendre chose, (...)
-
journal permanent | 26 février 2015
26 février 2015, par sebmenardJe recopie des morceaux de Sur la route de babadag d’Andrzej Stasiuk : les auteurs qui nous font trembler sont-ils ceux qui nous donnent envie d’écrire ? – j’écoute de vieux trucs (est-ce que j’ai peur de le dire ?) – pour le rythme (je n’y connais rien) – peut-être – je tombe de fatigue devant la fin du jour – rien ne s’écrit – dans la tête ça file.
-
journal permanent | 8 avril 2013
8 avril 2013, par sebmenardStasiuk dans le train — hier encore je cherchais Fado en vain — ces livres n’existent pas en numérique et c’est dommage — ça me fait ça de plus à porter dans le sac et ça prend de la place — mais bien sûr prêt à prendre le papier quand pas possible autrement — et Stasiuk en vaut vraiment la peine. Notes de choses entendues pour une recherche d’images :
qu’est-ce qu’on porte des années passées — qu’est-ce qu’on porte de ce qui est passé — l’héritage — qu’est-ce que c’est l’héritage — architecture culture (...) -
journal permanent | 20 mars 2013
20 mars 2013, par sebmenardBoulot à nouveau — difficile quand le facteur amène Sur la route de Babadag et L’Usage du monde de ne pas lâcher — ou bien justement ça ne serait pas lâcher — justement.
Préparer pour les boulots à venir — CV et penser — faire ça — et dans le même temps engager une grande énergie dans la réussite du boulot actuel.
Redécouvrir le son vraiment le son des basses qui enveloppent vraiment — avec un casque sur les oreilles.
Le soir avec tous les livres déjà ouverts ceux en ligne et ceux en papier je ne sais (...) -
journal permanent | 2 avril 2013
2 avril 2013, par sebmenardDans son journal Fred Griot parle de la différence de ton entre le journal et le poème — garder ça quelque part — ici — dans le journal permanent :
la différence de ton, de timbre, de voix, de langue entre le journal et le poème, le livre. tenter de la cerner. peut-être. comme si ça ne parlait pas tout à fait exactement depuis le même endroit. les deux depuis la perception sensible, mais l’un plus avec la pensée, pesée, l’autre depuis les tripes, peu domestiqué.
À propos de ponctuation — d’ailleurs (...) -
À propos des feux, le soir, vers l’Est
20 décembre 2017, par sebmenard“En ce temps-là, il n’y a pas de poubelles dans les campagnes. Il n’y avait pas non plus d’ordures. On achetait diverses choses, mais il n’en restait presque rien. On pouvait brûler dans le fourneau les sacs en papier du sucre, ou bien les réutiliser. On pouvait revendre au magasin les bouteilles vides de vinaigre, d’huile et de vodka avec un bénéfice appréciable. On pouvait aussi les utiliser pour garder les jus de griottes et de framboises faits maison. Quand aux bouteilles d’orangeade et de bière (...)
-
journal permanent | 12 mars 2014
12 mars 2014, par sebmenardGuillaume Vissac dit que le mot Carpates pointe directement dans le diafragm – chez moi le mot Carpates pointe directement sur les montagnes roumaines – sur les viandes fumées et le fromage de là-bas – sur l’air terriblement frais et le vent des Carpates – chez moi le mot Carpates pointe sur la chaîne qui se dresse quand on descend plein Sud le pays – ou encore quand on remonte plein Nord – le mot Carpates pointe sur des histoires et des récits de l’Est – le mot Carpates pointe sur les mots de (...)