Le journal permanent d’hier n’est pas complet — cela veut dire qu’il manque quelque chose dans le journal permanent d’hier — plus exactement il me manque quelque chose — et je ne sais pas ce que c’est — il y a ces trucs avec le train du matin et puis l’accident de personne — et puis quoi — j’ai écrit à un moment ce truc avec les bêtes — ça venait de la Roumanie — ça venait des tripes aussi sans doute — et puis le reste c’est quoi — je sais — je sais très exactement — il y a des choses que je souhaitais noter hier — il y a des choses que je voulais garder là — dans le journal permanent — parce que l’écrire permet de s’en souvenir — parce que le dire ça fait quoi — à un moment le soir il y a eu un coup de téléphone et y’en a un qui est venu dormir là sur le tapis — rien d’autre.
Pas de train — si je n’ai pas de train j’écris moins — c’est le rythme du moment — ou même je n’écris pas — c’est là — c’est là que je peux retrouver l’énergie nécessaire — ou bien c’est là qu’elle surgit — ça c’est pour Cavafis.
Alors on relirait tout Cavafis — et on raconterait l’histoire de Cavafis — on parlerait d’Alexandrie — ça serait le moment de raconter le rêve d’Alexandrie — le rêve de la bibliothèque c’est ça.
Dans son journal du 4 décembre 2012 Guillaume Vissac parle de ce texte — celui des peaux de bêtes — la photo d’AnCé t. est là — et puis la question des révisions oui (incapable de faire ça bien) et Arnaud Maïsetti.