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journal permanent | 31 juillet 2015

vendredi 31 juillet 2015, par sebmenard

110km.

Vidin — Kozloduj.

Sans doute 30 à 32°C – peut-être un peu plus à la pause du midi — presque frais – comme le corps s’habitue – tout de même toujours environ six (6) litres d’eau et un (1) litre de bière.


Réveil lent – on mange dans un parc – ça : faire une petite cuisine dans un parc – se préparer un repas dans un parc – une boisson chaude quelques tartines du yaourt – en fait peu importe – mais cette expérience-là : le faire dans l’espace public – voir comme leurs yeux brillent et donc nous là – thé blanc et yaourt – dans le parc de Vidin.


Des charognes sur la route oui mais très peu.


Prendre en note ce qui se pense en route : toujours pas trouvé de solution efficace – peut-être qu’elle n’existe pas – peut-être que c’est mieux comme ça – mais ce questionnement quand même – les morceaux qu’on a en bouche en route – garder ça (dans une série/rubrique du site : noter quelques idées sous forme de pensée véritable : ça s’appellerait le studio mobile de création par exemple).


Baraques vides et poussière — route pavée pliée passée sous le poids des semi-remorques — charrette filant portant sa famille et moustache — poisson en béton accroché à quelle cane à pêche au bord d’une route — type assis à une table en plastique et affone sa bière à l’ombre — Danube filant dans sa plaine entre deux États et sables — vieille femme assise derrière ses caisses de tomates et qui comptent ses billets liasses — gosse pissant dans la poussière poussant la voix pour saluer des hommes en chemin — motel en toutes lettres et rouilles sur une colline et pour quelles nuits — herbes sèches et jaunes soufflées couchées chaudes et plastiques — vieille tire crachant son nuage de particules noires à la sortie d’un carrefour et disparue — type et femme et gosse assis devant la baraque et les fruits aux branches autour qui lèvent une main tous ensemble — banque ouverte et climatiseurs gouttant sur les trottoirs en béton des années passées — …

(cet exercice : le conduire plus souvent – aussi y penser à propos de cette série d’images on l’appelle Notre Est lointain pour l’instant et ça sonne bien mais y penser)


Une idée : que ça se déconstruise les mots les phrases pour tout dire l’essentiel.