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journal permanent | 5 février 2013

mardi 5 février 2013, par sebmenard

Avec le train aller je complète le journal permanent d’hier (ça veut dire : je fais des phrases avec les mots que j’ai notés en vrac) — et puis j’écoute des sons glanés l’année dernière pour la radio vendredi soir.


Nouvelle livraison du journal d’hiver de Fred Griot (à lire avec attention — lentement).


On aurait dans chaque lieu une grande table — une grande table large et profonde — on l’appellerait le bureau — on pourrait facilement y poser une machine pour écrire et pour lire — on pourrait la brancher on pourrait la connecter au réseau — il y aurait toujours à disposition un écran additionnel pour les tâches plus complexes — il suffirait de le connecter à la machine — d’ailleurs on pourrait aussi connecter un système d’écoute de bonne qualité — il y aurait une belle lumière blanche et naturelle — les vitres seraient assez grandes — la table serait très certainement en bois d’aspect assez brut ou bien blanc — surtout pas de noir — que certains prennent la liberté d’écrire dessus ne devrait pas poser de problème — un coup de ponceuse ou bien de peinture pour recouvrir l’ensemble si jamais quelqu’un venait à être gêné — il y aurait une fenêtre assez proche de cette table — on pourrait sentir l’air frais si besoin — la table serait vraiment assez grande pour pouvoir s’y mettre à plusieurs au besoin.


Qu’est-ce qu’on cherche quand on lit le journal d’un autre — je ne sais pas vraiment — je suis très assidu dans la lecture de celui de Guillaume Vissac — de celui de Fred Griot — de celui de François Bon — de celui de Joachim Sené — en fait il y en a beaucoup d’autres aussi qui prennent parfois des formes particulières — celui-ci très récemment par exemple — j’en ai lu d’autres avant — avant qu’ils cessent par exemple ou bien avant qu’ils ne deviennent épisodiques — j’en ai lu certains sous forme de livre — sélection en fait de textes parmi d’autres nombreux sans doute — ce qui est donc assez différent — il en existe que j’aimerais lire (beaucoup sans doute) — c’est des pistes — c’est des pistes pour penser pour lire — c’est des pistes pour vivre — c’est des humains qui écrivent — donc c’est sans doute connaître des humains aussi — connaître d’une certaine façon — c’est de la langue — des mots — c’est ça — de la langue.


En rentrant avec le train je passe — et il fait encore jour — dans ce coin qu’il faut que je situe sur une carte et donc j’aperçois cette baraque qui avait déclenchée ce texte avec une vache — soleil sur le haut des collines un héron les pieds dans l’eau — la flotte d’ailleurs comme débordée retenue vasque large immense — cette rivière dégueulasse dans laquelle j’ai nagé de nombreuses fois.