ça fait les bêtes un raffût le mot — raffût les pattes et bruit sourd sur la terre sèche et surgit dans la nuit — corps serrés nommer toujours nommer toujours nommer, nommer, pire : remplir des pages pourtant si la bête est venue c’est qu’elle devait parler.
qui dans la jambe droitelà-bas loincomme un Ukraine il ditdes petits morceaux de métalil ditrestés là dans jambe et fait mal mal (...)
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Journal permanent
Articles
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journal permanent | 26 avril 2022
26 avril 2022, par sebmenard -
journal permanent | 14 mai 2022
14 mai 2022, par sebmenardsoir à attendre la pluiele vent pourtant s’était levé à la fin de la journéechassant toute cette chaleur immobilele ciel a bien tournédu bleu blanc vers le gris puis quelques nuages mêmesmaintenant tout est retombé
même la griven’est pas venue sur le noyer
des cloches sonnent dans le loinun chienquelques cris d’enfant d’humain -
journal permanent | 13 septembre 2021
13 septembre 2021, par sebmenardmaintenant que les jours s’effacentje cherche un quart de lunederière des nuagesles daïkons ont levépeut-être même des persilsmon ami me ditque quitter un travailc’était un acteplein de liberté(c’est son mot)moije ne sais pas grand choseet je m’attends encore en boucleje me radoteen questions d’importance— par exemple :ai-je quelque chose« à dire »si oui :quoi donc ?comment ?à quel(s) moment(s) (...)
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journal permanent | 24 octobre 2021
24 octobre 2021, par sebmenardmaintenant que les jours s’effacentj’apprends à parler aux fleuvesaux bêteset aux arbres(ce sont des exempleslointainsparmi d’autrespeut-être aussiune façon de retrouver le mojode l’écriturela grosse couléede langue, de motsde grognementsla profération
mais je dis pas et comment alors — je m’accepte dans le gros silence à faire tenir comme une pierre de silence et pourtant les pierres crient — à leur façon elles crient, elles tremblent et j’essaie de tenir — je se (...) -
journal permanent | 14 août 2018
14 août 2018, par sebmenardBureau à nouveau plein est, vue sur le port, au village. Ciel gris bouché même si au loin là-bas, plein est justement, on trouve bien un peu de blanc. Fleuve très calme. Ça s’agite autour de ce grand bateau à la peinture rouge bordeau. Une autre idée, ça : le bureau posé sur un bateau ? Il faudrait alors bien apprendre avant d’en être là.
Il m’en aura fallu du temps pour comprendre que la traversée des États c’est surtout un truc de Walt Withman, plutôt que de Ginsberg. On a les victoires qu’on se donne. (...) -
journal permanent | 20 août 2018
20 août 2018, par sebmenardhttp://www.diafragm.net/spip/spip.p...
plus trop écrit là
mais ailleurs sur nombreuxmorceaux de papier ou trucs
trucs plutôt même
ça se perd -
journal permanent | 10 novembre 2020
10 novembre 2020, par sebmenardA. est loin. On ne triche pas. Il est sur son coteau. Je suis dans ma vallée (c’est une vallée). On attend. Je rumine cette discussion au sujet de l’écriture, de la musique. Pourquoi faire ça et comment le faire. Ce n’est pas comment au sens pratique, technique, mais plutôt : dans quelles dispositions, quelles vibrations ?
« On n’écrit que par amour, toute écriture est une lettre d’amour : la Reel-littérature. On ne devrait mourir que par amour, et non d’une mort tragique. On ne devrait écrire que par (...) -
journal permanent | 13 octobre 2021
13 octobre 2021, par sebmenardpuis j’ai eu envie de m’asseoiret de regarder l’eau s’écouler
j’avais envie du son de l’eauj’avais envie de voir l’écume et les algueset les bouesqui se mélangent qui se mélangent sans finqui se mélangent sans finet dans l’implacabledes recommencements
et pourtantj’étais cette générationqui même désormais que tout ça parfoiss’arrête et tremble et disparaîtou change et n’est plusj’avais envie de ça
j’avais envie de voir l’eau s’écouler
j’avais envie de voir les bêtes circuler sur leurterritoire de bêtej’avais (...) -
journal permanent | 21 juillet 2018
21 juillet 2018, par sebmenardhttp://www.diafragm.net/spip/spip.p...
« C’est cinq années de voyage, entrecoupées de haltes lucratives en hiver (chantiers en bâtiments pour Yves, restauration, usine ou vente pour moi), ont radicalement changé notre visino du monde. Souvent isolés, nous apprîmes le goût de la solitude, notre biorythme trouva son équillibre en égrenant l’heure solaire à laquelle nous restons fidèles. Nous aovns su fluidifier le temps, décompacter les heures et les rendres légères, au point qu’elles filent sans les (...) -
journal permanent | 20 juillet 2021
21 juillet 2021, par sebmenardet encorevider ces vieux meubles se débarasser(non pas pourmettre du neuf)
mais pourfaire du vide
rien d’autre
parfoisgrande grande tristesseme tombe là-dessusje sens que tout trembleen dedans c’est toutgonflé dans le ventre les yeux gorges il y ades dizaines de petits signauxje croisd’un grand silenced’un grand grand silence
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