J’ai pensé aujourd’hui que j’étais un incapable — non : j’ai pensé aujourd’hui et plus précisément — que chacun de mes poèmes étaient des incapables. Et j’ai trouvé ça magnifique — écrire des poèmes incapables — des poèmes de loosers mangnifiques et tendres. J’ai constaté que ce n’était absolument pas compétitif — et ça m’a réjoui. J’ai pensé que ce n’était pas flexible et ça m’a fait sourire. Je me suis dit que ce n’était absolument pas sérieux et c’était encore mieux comme ça. On aurait pu me dire aujourd’hui que (...)
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registre des immondices
Articles
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Poème incapable [24/29]
25 janvier 2014, par sebmenard -
conte : c’était des expulsions collectives
11 décembre 2011, par sebmenardils avaient commencé à faire des expulsions collectives - ça se passait dans les villes ça se passait aux abords des villes - ils utilisaient l’armée ils utilisaient la police ils mélangeaient tout le monde - ils réunissaient certaines personnes ils leur disaient il faut partir ils avaient commencé à déplacer des groupes de gens - ils les mettaient dans des centres ils les enfermaient tous ensemble - ils avaient commencé à faire des expulsions collectives ils tenaient les comptes ils avaient des (...)
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journal permanent | 23 janvier 2015
23 janvier 2015, par sebmenardLe 23 janvier 2015 je passe les fichiers du journal permanent dans la base de textes d’Ulysses.
Pendant la course à pied je retiens : Un chien dépèce son corbeau entre deux bagnoles.
Joachim Sené a mis en ligne une série de notes que je relis plusieurs fois – voudrais citer beaucoup – je garde ceci :
Certains mots dans les discours sont soigneusement évités. Peut-être parce qu’il n’y a pas de misère en France, ni en Europe. La fin de l’austérité n’est pas annoncée. Les écoles n’auront rien de plus. La (...) -
journal permanent | 6 mai 2014
6 mai 2014, par sebmenardKarl Dubost :
Par la vente de nos données personnelles, nous acceptons de nous transformer en bien de consommation. Ainsi nous soumettons notre propre existence aux lois du marché. Notre valeur dépend alors de l’intérêt que nous représentons pour ces compagnies. Le profit réalisé par la vente du flux de nos activités sera fortement dépendant du détail et de la qualité des données que nous partageons. Puisque nous sommes produits, nous transformons notre existence comme un produit à améliorer. Nous (...) -
Dans le Bauska-Riga
20 novembre 2017, par sebmenard“En juillet 1904, un cercueil de zinc fut transbordé du train allemand dans un wagon de tête du train russe portant l’inscription « Pour transport d’huîtres fraîches ». Dans ce cercueil reposait la dépouille d’Anton Tchkhov.”Marius Ivaškevičius, Civilisation « Verkbolobo », in. Last & Lost, éditions Noir sur Blanc.
(…) finalement, nous avons pris le bus Bauska-Riga — et nous disions que les pays sans train étaient tristes. Le gasoil avait gagné : nous avions déjà parcouru plusieurs centaines de (...) -
Traité des poussières | 25
5 septembre 2016, par sebmenardL’utilisation la plus courante du bassoumètre (appareil servant à mesurer la quantité de poussière) se fait dans le cadre du nettoyage industriel, lis-je sur la « toile ».
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Poème des terres agricoles [7/29]
4 novembre 2013, par sebmenardJ’ai lu aujourd’hui qu’il était question de propriété — de terres agricoles — de leur attribution — de leur prix — de la nationalité de leur propriétaire. Tout cela émanait des plus hautes autorités — ça venait du plus haut lieu — et il était question — je l’ai bien compris — de désaccord. J’ai compris aujourd’hui certaines choses à demi-mot dites ces choses mais tout de même choses — j’ai compris aujourd’hui que ça non on ne ferait pas ce qu’on voulait ça non — il y a des règles — et ces règles justement — c’était (...)
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Poème de la colère et des billets de banque [10/29]
7 novembre 2013, par sebmenardJ’ai repensé aujourd’hui aux billets de banque. En particulier — aux mots que certains écrivent dessus. J’ai trouvé cette idée très bonne. Je veux dire : l’idée d’écrire sa colère sur les billets de banque. On pourrait mettre des mots très sales sur des billets de banque. On les écrirait au marqueur. On ferait en sorte que ça reste à jamais. Ineffaçable. J’ai repensé aux véritables destinataires de ces messages. Je n’étais pas très sûr de moi. Pas sûr qu’ils voient ces billets ces messages — les destinataires — (...)
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Poème du temps du poème [14/29]
14 novembre 2013, par sebmenardJ’ai pensé aujourd’hui à écrire un poème. Ça veut dire qu’à un moment précis — j’ai eu l’idée d’un poème — et à ce moment précis c’était très clair — le poème était là — très exactement — entier. Peut-être même qu’à ce moment précis je le voyais — et il se tenait là — dans ses fringues de poèmes — peut-être même qu’il m’a vu. Qu’a-t-il pensé de moi ? Et surtout : que penserait-il de moi — ce soir — alors qu’il ne me reste plus rien de ce poème — même pas une couleur — un son — rien. À peine un (...)
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Poème avec tritons [23/29]
17 janvier 2014, par sebmenardJ’ai repensé aujourd’hui au triton marbré. Je ne connais pas personnellement de triton marbré — mais je me dis que ça doit être sympa — un triton marbré. Je me dis qu’il y a un grand malentendu — entre les gens qui pensent au triton marbré — et les autres. Je me souviens qu’un jour — j’étais très jeune — on m’avait montré des titrons dans un ruisseau. C’était dans une forêt — sur un coteau — c’est magnifique. Il pleuvait ce jour-là — mais c’était magnifique. Et un homme était là qui racontait en même temps des (...)