On sait le dehors hostile ; et le dedans fragile ; on sait qu’entre les deux évoluent nos semblables, nos frères : on sait la sauvagerie parfois désirable quand elle nous arrache à nous-mêmes : on sait qu’il est d’autres sauvageries, celles qui se déchaînent dans les cris et sur les corps, sur nos frères et nos semblables, par nos frères, nos semblables. Marseille, quelques heures, sur quelques rues hier livrées à des fureurs : on regarde les images, on reconnaît les rues où souvent on vient saluer la (...)
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registre des immondices
Articles
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journal permanent | 14 juin 2016
14 juin 2016, par sebmenard -
journal permanent | 28 mai 2014
28 mai 2014, par sebmenardCombien de fois ont-ils dit aujourd’hui qu’ils ne dorment pas la nuit – combien de fois ont-ils répété les mots problèmes à la tête dans cette façon de parler si juste – combien de fois ont-ils dit que la nuit c’est deux heures et qu’après c’est beaucoup de problèmes – combien de fois ai-je pensé que je ne faisais pas exactement ce que je devrais.
| note | ce qu’on reçoit là
ce qui explose paf
comme ça
sans prévenir jamais
et le mot larmes alors
comme on fait
nous
Le soir on file plein Nord : (...) -
journal permanent | 11 avril 2017
11 avril 2017, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Voilà (ce) que je pense en arrachant des herbes, les outils de la domination sont partout je pensais ça, et utilisés (les outils), et voilà qu’on devrait peut-être, non pas se battre, mais marcher debout plus souvent debout debout.
Ai repéré quelques jeunes pousses de pommes de terre. -
mal chronique
9 février 2017, par sebmenardAinsidonc, à ce jourd’hui : petite chronique d’onze (11) repérages & soulèvements (sans alexandrins), enregistrés par la vidéosurveillance, quelle horreur, mieux vaut parler d’une pomme (plus politique que la pomme tu seras expulsable) — ennemis, évincés, relégués, plus plus plus — digitalisation des générations poussières, huit milliards de travaux en dix secondes on arrête, on arrête, ne sentez-vous pas comme le feu approche-approche ? — black-out sur la révolution ! — black-out sur la rente des labos (...)
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journal permanent | 28 avril 2017
28 avril 2017, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Un texte : « je ne détourne pas les yeux » ou « je regarde » ou plutôt « je vois » même… Je vois c’est bien ça : c’est là, sous les yeux, on nous l’inflige, cette violence. Ne plus « en pouvoir ». Je dis « je ne détourne pas les yeux » car il suffirait de fermer les yeux, de s’occuper d’autre chose. Mais quelque chose là. Je ne peux pas le faire.
C’est assez brouillon, tout (...) -
journal permanent | 27 juin 2018
27 juin 2018, par sebmenardà la Maison de la Poésie de Nantes d’où je reviens avec
Le poème californie (Eleni Sikelianos), Autochtonies (Laurent Colomb), Patismit (Lucien Suel), Stations du chemin (Daniel Biga), Carnet celtique (Jean-Pascal Dubost), bigarrures (Daniel Biga), Cahier de textes (Daniel Biga), La mère du cercle (Serge Pey)
et puis dans la routedans le sun
et puis l’idée d’utiliser une photographie
l’idée d’utiliser du son, de la musique plutôt, en atelier (Sugarhill Gang ? — comme dit Sophie G. Lucas ?) Skunk (...) -
journal permanent | 9 mai 2018
9 mai 2018, par sebmenardquelques plants
sont-ils naturels ?
de la bagnole
recopier Walt Withman
« Ces données proviennent d’une étude originale menée dans les eaux usées de la ville.
Ce travail met en lumière la réponse de la population au stress généré par l’austérité qu’a imposé la “troïka” (Commission européenne, Banque centrale européenne, et Fonds monétaire internationale) — et singulièrement l’Allemagne. L’usage de nombreuses substances — légales et illégales —, en particulier les psychotropes et les antidépresseurs, est (...) -
Vomi
1er mars 2017, par sebmenardJ’en avais marre, c’était immonde, c’était trop, c’était assez, c’était chut chut, c’était cri, c’était étouffé, là, déjà, depuis longtemps, et à se répéter, à répéter, une fois encore, je les vomis, les vidéos, les images, les annonces, les matraques, les coups, les silences, les casques, les visières, les uniformes, les mains attachées, le sang, les yeux crevés, les plaies, les blessures & les cris, ce vomi, ce rejet, encore & encore, et quelques morts,
dans le fil, les images défilent, on ne peut pas (...) -
journal permanent | 24 février 2014
24 février 2014, par sebmenardAujourd’hui il y a ce moment où je demande sans inquiétudes alors qu’est-ce que vous avez fait ce weekend et elle me répond sans broncher à peine que son frère est mort ce weekend au Soudan – aujourd’hui il y a le souvenir de ce que je ne dois pas dire du travail aujourd’hui il y a – le viticulteur qui a refusé les pesticides en attente – aujourd’hui il y a un type au moins pour dire une phrase comme celle-ci : “parmi nous, certains on perdu un oeil et ont eu des orteils arrachés” – aujourd’hui je ne sais (...)
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Un murmure à l’oreille
8 février 2015, par sebmenardUn homme apparaît dans la lumière qui murmure à l’oreille — répète quelques mots — il essaie — il articule il tente d’articuler.
Il dit :
y’a pas de place. Puis il continue.
Répète quelques mots.
Il dit :
y’a pas de place y’a pas de mots je sais pas Butée de langue dessus.
je sais pas Et tout continue — tout tourne.
Plus tard — sur d’autres routes — une femme dit :
tu peux pas comprendre c’est pas possible d’expliquer
Quelques instants
ça flotte
puis — les choses qu’on appelle choses (...)
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