puis un grand tchétchène m’a dit : si tu as faim, et que tu es seul, dans la montagne, dans la forêt, observe les oiseaux — observe les oiseaux car ce que mange les oiseaux, tu peux le manger — j’ai pris note.
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Traces, poussières, surgissements, refuges
Articles
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Blocs | 128
29 septembre 2019, par sebmenard -
Blocs | 134
1er octobre 2019, par sebmenardC’est un de mes frères humains il a posé cinq pierres sur le rocher et j’ai une tique dans la peau — j’écris sur un carnet quatre-vingt-seize pages en papier recyclé Made in France dit-on quatre euros trente centimes et je cherche toujours à produire quelque chose, je m’en approche, je m’en approche du silence — voilà : je cherche à produire du silence, du vide, du blanc, du néant, leave no trace déclare atone mon action spontanée d’homme (...)
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Blocs | 131
30 septembre 2019, par sebmenardEt il y aurait matière-matière à s’enfoncer dans vieux gestes, vieux mots, vieux pas, vieilles bêtes, vieux arbres, vieux outils, vieilles façons d’être au monde ou encore habiter l’humus, choisir entre la quatre saisons ou la blanchette, construire un abri dans une hêtraie (pour le mot hêtraie), ou bien répéter l’idée que le poème, c’est une hésitation, un doute, une inquiétude, une disparition.
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Blocs | 9
22 juillet 2019, par sebmenardj’ai vu la nuit agitée, la fièvre de l’enfant — j’ai vu l’usure, la lutte avec d’autres pensées, d’autres penses — j’ai vu le vide et le reste et j’ai vu l’aube — j’ai lu le vide et le reste et à nouveau la lumière et puis le mot jussie a surgi oui, surgi — jussie : (…)La plante se multiplie rapidement et envahit totalement la zone aquatique disponible, captant à son seul profit toute la lumière, consommant les ressources et interdisant par sa densité subaquatique tout déplacement de petits organismes (poisson, (...)
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Blocs | 83
13 septembre 2019, par sebmenardsouvent lisant errant listant encore sensation grande très grande très grande clarté : mais tout a été dit ! — or entreprendre des excavations en ethnopoétique répétant lisant bois, feuilles, bêtes, roches et tant d’autres leur laissant parole dans mon silence.
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Blocs | 85
14 septembre 2019, par sebmenarddans grand beau, dégagé, jaune frais, clair — le train roule vers l’ouest — je suis encore là dans boue de tête et me tiens debout — debout dans vent vif et vrai du jour d’huy lisant le plan d’action pour les trois cents ans à venir à Kitkitdizze, le lieu de vie de Gary Snyder — derrière la vitre vent vert les bêtes, les eaux, les bâtisses, les fossés, les boires, les ombres, les éclats à chaque arrêt je pousse ma phrase un peu plus loin la vie, la poésie : un simple cri de geai, un toussotement dans la nuit, (...)
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Chants | retour
24 octobre 2019, par sebmenardis there an acre left to be alloted to each man & beast sothey might regard each other on hands and knees behind fences ?Jim Harrison, Lointains et Ghazals
et nous avons tant besoin d’amourde peaude soufflede bouchede corpsde tendressed’attentionde considérationde regardd’écoutede gratitudede contactde résonanceet nous sommes — oui — nous continuons d’êtrenous tenonsnous tentonsnous tentons d’êtrenous tentons dans cette attentenous tentons dans l’immensité dérisoiredans la beauté blanche du vide (...) -
Blocs | 13
22 juillet 2019, par sebmenardhomme je connais ton chemin jusqu’ici, cette façon de raconter la vie, je connais ton image de la vie : un sable à creuser / de l’eau à y trouver ou encore, je connais comme c’était pour renvoyer le corps de ta vieille mère morte ici, en Europe dans cette foutue vielle Europe ta mère, maman, mama, oumi morte-morte après tous ces foutus kilomètres dans la boue, la crasse et la chaleur mais pas besoin de le dire, d’en parler, de le redire encore j’entends ta voix oui c’est ça — j’entends ta (...)
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Blocs | 62
4 septembre 2019, par sebmenardlevé à 5h30 et pour préparer longue journée debout dans froid — beau froid, beau froid de pleine nuit dégagée — large voûte, lune pleine, pleine et éclipsée vers 6h40 — lune là, rouge, rousse, jaune — et la suite bien enfoncée dans langue, dans parle, dans cette matière que forme langue pour qui tente de l’habiter — grosse matière brute et qui travaille, qu’on travaille lentement — qu’on travaille à force de, à l’usure — la poésie peut-être et sans savoir : quelque chose continue là, (...)
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fuel
11 mars 2019, par sebmenardJe ne sais pas si la poésie peut nous aider. Je ne suis pas sûr de pouvoir lui demander ça. Il faudra bien. Il faudra bien trouver un peu de sens, un peu de ça oui. Je laisse de côté toute idée d’effondrement. Je raye le poème. Je garde la question. C’est quoi ton fuel ?
“Parfois j’ouvre même le bouchon et je m’en mets un peu comme du parfum pour pouvoir la sentir après, quand je danse. C’est uniquement grâce à l’essence que je continue.”Jean Hegland, Dans la forêt.
Et moi je tète. Je tète à (...)
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