or donc
ce jour-là
sur la route de l’est (surprise)
et quelques centaines de mètres
avant de rencontrer celui qui roule en fixie depuis Prague
j’ai eu la vision d’une femme
une femme allongée dans son canoë
et alors elle file sur l’eau
vers l’est
forcément
le fleuve est large
et il fait chaud
il fait très chaud
près de quarante degrés
il y a cette sorte de vapeur ou de brume
à la surface de l’eau
et tout le ciel est blanc
mais pourtant
on distingue ce canoë
et qui file chargé vers l’est (...)
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dingue
Articles
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Allongée dans un canoë
16 janvier 2016, par sebmenard -
journal permanent | 28 août 2015
28 août 2015, par sebmenard66km.
Poyralı — Binkilici.
Beau temps chaud – nombreuses côtes à suer – et le soir le froid tombe vraiment – beau et frais.
Nous n’avons pas de carte – est-il possible de voyager sans carte – la réponse est oui – mais nous avons besoin d’une carte – nous aimons avoir une carte.
Alors on avait voulu rouler vers l’Est : ça se précise – reprendre ce qui avait débuté l’été 2013 – aller beaucoup plus loin – c’était des pistes un début — repartir de ça – et puis garder cette rencontre du jour : James Plant (...) -
Le premier soir et sur les traces de qui
18 avril 2016, par sebmenardvoilà ils
traversaient des États
je veux dire les États
comme Ginsberg si si si
il y a ce poème avec la traversée des États
quelque chose comme ça
et donc
de nuit
la première fois
le premier soir
et sur les traces de qui donc
ou de quoi
savaient-ils sauront-ils
un jour seulement savons-nous
pourquoi il nous faut des
histoires pareilles non plus
et voilà qu’ils s’attablèrent
et burent
comme on dit
ils cherchaient
leur mojo de la fiction peut-être
ils suivirent un grand break (...) -
Puis nous avions décidé de marcher dans les montagnes
11 février 2016, par sebmenardNous avions quitté les grands rassemblements de cuivres et d’alcools — les routes — les villes et nos portefeuilles (plusieurs centaines d’euros de cash avaient disparu).
Nous avions passé des frontières et des virages — des stations-essence. L’une d’entre elle sur un plateau de l’est. Le héros de quel récit pourrait tenter de régler ses dizaines de litres de gasoil à coup de carte bancaire là-bas ? Et le vent souffle des sacs plastiques entre les conteneurs éventrés — le béton — quelques briques. Mais (...) -
Au marché des héros modernes
10 février 2016, par sebmenardau marché des héros modernes chacun cherche
ce que chacun doit chercher
si ton rêve c’est un cheval à balancier
des vinyles et des chaussettes cousues main
des fourrures ou des jupes d’un autre âge
tu vas les pieds dans la boue
tu attrapes
des pneus pour des routes à affoner
ou une paire de jeans seconde main
c’est tout comme des rêves à s’habiller des jambes d’une autre
une nuit rien qu’une nuit
ou bien un tapis volant dans la boue et carlingue
il ou elle envoie des SMS d’amour à ses petits (...) -
journal permanent | 18 avril 2016
18 avril 2016, par sebmenardStalac Grad — Velika Plana (un peu plus loin — passer l’autoroute et trouver les champs humides — là où sont les moustiques).
97km.
Vent au matin — les nuages on les laisse derrière nous — puis de plus en plus chaud — presque l’été mais pas vraiment puisqu’à 14h30 on roule.
Route plein nord — on essaie de voir où s’arrêter plus tard — pas si simple — au midi on prend une connexion dans un café — la ville c’est Jadolina — puis on roule encore — c’est tout droit — souvent c’est plutôt beau — les paysages — les (...) -
Notes de travail et sommaire général
19 octobre 2015, par sebmenard« notre Est lointain » est le titre provisoire d’un récit en cours d’écriture.
Ci-dessous, les différents textes qui composent cette série, dans l’ordre d’écriture et de publication en ligne (il y a — comme toujours — des exceptions) — ce qui ne constitue pas la version finale du texte mais plutôt une version de travail en ligne — atelier.
L’histoire que je porte
Entrer dans Čičov
Un été sur le bitume et dans les Balkans dans une odeur d’asphalte de gasoil et de clopes
À un moment ils se retrouve dans (...) -
journal permanent | 25 septembre 2015
25 septembre 2015, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Creuser des trous – soulever de la terre – pousser des brouettes – regarder le jour tomber – écouter un chien aboyer – soulever une poutre – la glisser sur une charrette.
Un texte d’accordéon de mélodie — j’espère que ça tient pour l’instant tout ça — et je pense à la route — à comme on prend la route et pourquoi — pourquoi on fait ça — il n’y a pas de réponse — sans doute pas de réponse (ou alors la chercher toujours).
Et si c’était refaire des images aussi avec (...) -
Ob-la-di Ob-la-da dans les haut-parleurs d’un village slovaque
16 novembre 2015, par sebmenardAu sud de la Slovaquie on cherchait notre route comme ça arrive souvent à ceux qui prennent la route — il y avait le vent de l’est et de temps à autre une bagnole pour passer — quelques types dans leur jardin — des chiens à demi endormis — des ombres et des sacs plastiques.
On a fini par repérer dans la poussière deux traces fraîches — je veux dire — deux traces encore visibles et sans doute qu’en les suivant on y arriverait (en réalité on allait traverser des vents — des pistes usées — des asphaltes (...) -
journal permanent | 16 janvier 2016
16 janvier 2016, par sebmenardJe cherche du poisson — de la truite — j’en trouve pas.
J’aime quand le journal de Guillaume Vissac à cette façon de mélanger (mais pas vraiment) les éléments :
Je dis pas que c’est plus pratique à l’usage quand on navigue dedans (la date et les mots clés qui servent de balises sont accessibles au vol de la souris) mais c’est plus cohérent graphiquement avec ce que c’est pour moi un journal. Idéalement, ce serait pas des plages de cent jours mais d’un an ; ce serait pousser fort, sans doute trop, sur le (...)