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dans les toilettesnous avons une carte postalede Thomas Vinau
c’est« la lettre de démission la plus courte du monde »
sur la photographieThomas Vinau(je crois bien le reconnaître)est assisde dossur une chaise posée dans l’eau
si bien quele premier nom de poèteque mon fils prononce(il a 18 mois)c’est Thomas Vinaucomplété de chaisel’eauet poème poème
(mon fils vient souvent dans les toilettes)(il répète aussi souvent deux foisle mot poème)
tout cela suffit (...)
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Vinau Thomas
Articles
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journal permanent | 22 août 2018
22 août 2018, par sebmenard -
journal permanent | 2 janvier 2018
2 janvier 2018, par sebmenardMahigan Lepage évoque sur son site des questionnements récents, des tentatives, des échouements. Écrire des fragments du monde, des passées du monde, s’installer dans l’écriture oui, et de façon infinie… Sans aucun horizon de publication livresque… Et puis l’idée d’écrire l’échouement des projets (« ç’a été mille projets, chaque fois différents, chaque fois échoués », « Ces échouements. Les écrire, et en inventer d’autres. »). Je retrouve beaucoup de ce qui se joue ici dans l’écriture, dans cette petite note de (...)
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Le dit de Konstantin
14 février 2018, par sebmenard“ Le lièvre est à la forêt. La douceur et la bestialité, la langue chaude de la mère, les babines retroussées du père sont à la forêt. La viande est à la forêt. Le flux et le reflux du sang, les muscles, les odeurs, les souffles sont à la forêt. Toutes les bêtes sont à la forêt. Ce qui grouille, ce qui fouille, ce qui bondit, ce qui se déploie, ce qui attaque, ce qui ronge, ce qui creuse, ce qui mord, ce qui broie est à la forêt. L’argent mort de la lune est à la forêt. La glaise, le vent, la brume et la (...)
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journal permanent | 24 juin 2016
24 juin 2016, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Peut-être dans le sommeil peut-être au réveil. Peut-être juste avant. Juste après. Il y avait un faux haïku (raté forcément) dans la bouche. Puis c’était le silence. Incapable d’en retrouver le souvenir. Pas important.
Le 76 clochards célestes ou presque de Thomas Vinau est un livre magnifique et tendre et qui donne envie de lire. Je ne sais pas comment le dire (...) -
Vinau, Thomas & Lovy, René | p(H)ommes de terre
13 juin 2016, par sebmenardLe jour
burin
de rien
Nos racines
tuberculent
ce qui de nuit en nous
*
Nous sommes complices
nous sommes la boue
nous sommes la viande
nous sommes la nuit
nous sommes la vie
Nos douleurs se font des clins d’œil
*
T’arrache ma gueule
avec tes yeux
Je te burine
à la tendresse
T’en restes coi
Qu’est-ce qui t’en reste ?
Vinau, Thomas, et Lovy, René, p(H)ommes de terre, 2015, la Boucherie littéraire.
chaque texte accompagné de sa pomme de terre
chaque pomme de terre accompagnée de (...) -
journal permanent | 31 décembre 2016
31 décembre 2016, par sebmenardRecopier tout le texte de Thomas Vinau :
« Le bleu de l'hiver marche sur un tapis de cris d'oiseaux. Le bébé dort. Hier j'ai planté un olivier avec son frêre. Nous avions de la terre bien grasse et bien soyeuse sur les mains et les pieds. Comme du chocolat tout autour de la bouche. Je n'ai presque rien à écrire. Le chien est vieux. La lumière douce. Je me tairai bientôt peut être. J'irai finir ce livre, de Delteil dans lequel il écrit " Entre nous j'ai ma théorie sur (...) -
Vinau, Thomas | 76 clochards célestes ou presque
12 février 2017, par sebmenardNicolas Bouvier(1929-1998)
Nicolas Bouvier est un écrivain un peu spécial. Il se sert de ses chaussures pour écrire. La rosée est son encre. Le vent tourne ses pages. Premier voyage à dix-sept ans. Nicolas Bouvier est un aventurier qui ne cherche rien. À devoir, comme tout le monde, mettre un jour devant l’autre, lui met ses pas dedans et il avance. Simplement. Nicolas Bouvier avance. Sur toutes les routes du monde. En Fiat ou en grolles. Et le chemin le rince. Et le chemin l’écrit. Nicolas (...) -
journal permanent | 25 juillet 2017
25 juillet 2017, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
je me disperseje me disperseje me disperse
et je ne sais plusoù donnerde l’œil
(rassembler qq part ces notes pour l’ours)
j’ai peut-être DÉJÀ recopié ce poème de Thomas Vinau — mais s’il nous importe (le recopier encore ?) :
« Cela aurait il quelque chose à voir avec l'éternité ? Des enfants naissentet le monde s'écroule
ça fait 5000 ansque des enfants naissentet que le monde s'écroule
Des enfants continuent de naîtreet le monde continue de (...) -
journal permanent | 28 juillet 2016
28 juillet 2016, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Thomas Vinau met en ligne un très beau texte (son titre : Nous mordrons ou nous partirons) — et l’image choisie est elle-aussi très belle — je recopie tout :
J'ai des éclipses aux bout de la languedes matins qui s'ouvrent le ventrepour nourrir leurs fragiles bestiolesNos pieds s'agitent nos rêves grouillentnous mordrons ou nous partironsnous enfanterons nos horizonscomme une belle meute de mots
On prépare une petite migration. Appelons-ça (...) -
Vinau, Thomas | Autre chose
5 juillet 2016, par sebmenardEn rentrant
Nous rentrions tout au bord de la nuit après un apéro qui avait duré trop longtemps. Nous étions heureux d’avoir retrouvé ces gens, des gens normaux et bons qui avaient vieilli sans renoncer. La voiture était garée à l’extérieur de la ville. Tu me tenais le bras. Parfois je titubais en rallumant ma clope. Parfois tu riais. Parfois nous n’entendions que nos chaussures sur le pavé. C’était le genre de marche dont on ne souhaite pas voir la fin. Suspendue. Quand d’un pas, côte à côte, nous nous (...)