Karl Dubost évoque la vie dans le métro et sa richesse :
une humanité riche qui tremble discrètement sous le cellophane de notre peur collective d’interagir.
Ce que je retiens c’est ça : le cellophane de notre peur collective d’interagir – d’abord parce que c’est beau et parce que remarqué que dans les plaines de l’Est c’était différent – sans doute aussi pour ça que l’endroit reste là à l’intérieur.
Bagnoles gelées et bitume brillant : qu’est-ce que c’est vouloir profiter de ça – se réjouir de ça. (...)
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Carnet des plaines
Articles
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journal permanent | 4 décembre 2013
4 décembre 2013, par sebmenard -
croquis, 77
2 novembre 2011, par sebmenardretour au sommaire
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2seconde version2
dans la brume et le bitume
une longue suite de poteaux électriques en bois s’éteint champs de terre ouverte
un type est là seul dans le soleil du matin
l’odeur des herbes usées des feuilles jaunes
dans la brume un corps de bête est allongé mort et le bitume
2première version2
dans la brume et le bitume
une longue suite de poteaux électriques en bois s’éteint champs de terre ouverte
type qui marche (...) -
conte : à propos du calme
14 novembre 2011, par sebmenardretour au sommaire
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retour au collage #calme 2troisième version2
Ils commencent à parler de calme — ils commencent comme ça — ils disent que les choses les questions c’est compliqué — ils commencent à dire que ceux qui décident ils peuvent décider — ils commencent à dire que c’est important le calme le calme — ils n’ont pas beaucoup d’argent alors ça suffit — ils commencent comme ça — ils disent que s’ils ont un peu d’argent s’ils ont l’argent — ça suffit alors ils ne veulent pas (...) -
animés | 11
14 janvier 2012, par sebmenardimages : SebMénard, Roumanie, 2011, Eos 5D.
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**seconde version
Les herbes séchaient sans fin et leurs mondes ne pleuvaient plus — certains — tu en as la preuve — osent encore sillonner les routes en terre à bord de leurs charrettes — en haut des collines ils avaient tout prévu — ils ont commencé à construire il y a des années et plus rien ne bouge — sur les collines ça sent le béton et la ferraille rouillée — ça sent la bête ça (...) -
croquis, 35
25 septembre 2011, par sebmenardretour au sommaire
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2seconde version2
soufflement continu dans le jour encore là
type accoudé à la vitre et portefeuille
l’air résonne entre les vitres entre les portes
une odeur de ferraille et de bière
2première version2
sièges rouges et soleil rose
types qui attendent contre leurs sacs plastiques et horloge à l’arrêt
les immeubles sont immobiles dans le ciel orange
tag hurlant
types qui affonne le béton
sur les vitres des immeubles (...) -
croquis, 144
21 février 2012, par sebmenardle bruit de la neige et boue flotte
leurs pas dans la neige leurs pas dans la neige fondue
trois gamins ils se jettent des boules et un chien il aboie sans fin c’est régulier
une bagnole accélère qui s’échappe sur la glace et gaz -
journal permanent | 18 juillet 2013
18 juillet 2013, par sebmenardLe Carnet des plaines est terminé — c’est à dire que l’ensemble des textes retenus ont été mis en lien et forment une série particulière — qu’on peut lire à travers les images ou bien à travers les mots — tout est expliqué dans la page d’accueil et sans doute que ça s’appelle un texte — une sorte de livre un carnet.
Maintenant quoi faire de cet ensemble (et pourquoi même vouloir en faire quelque chose).
Pistes pour améliorer :
permettre la lecture d’un article au hasard
prendre l’ensemble de la rubrique (...) -
conte : on avançait dans le brouillard
22 novembre 2011, par sebmenardretour au sommaire
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retour au collage #brouillard
[(Ce texte a été lu à 8 voix au studio des Abattoirs à Angers lors du projet Curiositas en avril 2012.)] 2troisième version2
on avançait dans le brouillard — on avançait on avançait dans le brouillard
les routes c’était des langues d’asphalte gris gris glace on les voyait à peine on avançait dans le brouillard
il n’y avait rien (ou bien — on ne voyait rien)
on avançait dans le brouillard à la recherche de quoi
on (...) -
On arrive dans un village par quarante degrés
23 juillet 2012, par sebmenardretour au sommaire
retour à la planche-contact
retour au texte précédent **seconde version
On arrive dans un village par quarante degrés — on laisse la caisse près d’un shop d’une autre époque et le bruit des chevaux sur l’asphalte — pour l’eau on jette un seau dans le puits et le bruit du métal au fond on tire la corde ensuite — le goût de l’eau tirée alors — sa fraîcheur sur nos peaux chaudes et l’odeur des herbes dans le début de l’été. **première version
On arrive dans un village par quarante degrés — (...) -
croquis, 98
4 décembre 2011, par sebmenard2seconde version2
à matin c’est encore la nuit et tu assistes
en tremblant de froid
à la levée du jour à côté la route est blanche glace
à côté ils ont allumé un feu de bois dans l’herbre à côté
y’a une bête elle attend de mourir
2première version2
avec un couteau dans la main et une odeur de peau grillée
les herbes sont gelées et rouge sang
y’a l’odeur de l’eau de vie dans leurs gorges qui parlent
à matin c’est la nuit et tu assistes
en tremblant froid
à la levée du jour à côté la route est (...)
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