(lisant Arne Naess)
or je pratiquerai grand et j’aimerai (j’aime déjà les tempêtes et les fleurs et le vent puissant les jours de grisaille, je saurai utiliser six fois une allumette avant de dire, cette allumette est usée ou plutôt cette allumette a atteint l’accomplissement de Soi et je saurai le nom de Soi comme celui des plantes, c’est une pratique de chaque instant de chaque instant car la joie, la joie elle vient des tréfonds (...)
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Traces, poussières, surgissements, refuges
Traces, poussières, surgissements, refuges est soutenu par le Centre National du Livre : Bourse Découverte Poésie commission 2018. Ici en ligne : version partielle du travail en cours.
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Blocs | 139
3 octobre 2019, par sebmenard -
Blocs | 138
2 octobre 2019, par sebmenardDjalâl al-din Rûmi dit quelque part qu’à chaque instant le monde et nous-mêmes retournons au néant puis — par l’effet du « souffle divin » nous-mêmes et tout ce bazar (le monde), revenons à la vie — ouaip — ouaip ouaip ouaip — ce que je trouve tout trouble tremble, ce qui se mélange ici et maintenant avec la vision de la première étoile soir venu, l’odeur d’une viande de porc grillée au loin flottant dans la reprise hésitante des Doors par la musiciens de la fête du village — je questionnerai plus tard l’idée (...)
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Blocs | 137
2 octobre 2019, par sebmenardJ’affine et m’arrose en fine pluie très tôt les matins de grande chaleur — ce qui fait sentir les corps comme la terre mouillée du poème dont on augmente le prix du transport en commun — je m’inquiète des feux dans le loin, ce qui ne change rien — je pense à de grandes amarantes debout sur le coteau sec — d’autres fois, il faut savoir se taire, écouter.
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Blocs | 136
2 octobre 2019, par sebmenardJ’accroche une attache-rapide au serpent de l’écriture, au snake du refuge, à la couleuvre de vivre bien, bon — elle glisse et ondule contre le métal jaune or que je pose ma main sur l’écorce d’un chêne (pédonculé ?) — ce qui me produit respiration entière, nasale, ventrale, et si quelqu’un me voyait ?
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Blocs | 135
1er octobre 2019, par sebmenardOr que c’est une nuit d’étoiles à dessiner des cabanes en bois, je me silence grave d’incomprendre rien ni me taire — quel silence je cherche une chouette et sa forme dans le noir (j’aime entendre le premier hurlement de l’animal dans le noir), car c’est de nouveau la nuit, et tout s’éloigne, disparaît, je m’en veux grave du gros néant de gros gris gronde en moi quelque tendre chose, (...)
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Blocs | 134
1er octobre 2019, par sebmenardC’est un de mes frères humains il a posé cinq pierres sur le rocher et j’ai une tique dans la peau — j’écris sur un carnet quatre-vingt-seize pages en papier recyclé Made in France dit-on quatre euros trente centimes et je cherche toujours à produire quelque chose, je m’en approche, je m’en approche du silence — voilà : je cherche à produire du silence, du vide, du blanc, du néant, leave no trace déclare atone mon action spontanée d’homme (...)
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Blocs | 133
1er octobre 2019, par sebmenardor la poésie, c’est un chewing-gum (c’est bon, pour l’image ?).
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Blocs | 132
30 septembre 2019, par sebmenardLe son des confins aux débuts (les sources) d’une rivière j’avance avance petit petit — je marmonne et fouille comme si — comme si le poème (la source) puisait dans une ancienne soue à sanglier — une aire de piétinement — la tourbière des jours et des nuits, noir-noir, la tourbière.
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Blocs | 131
30 septembre 2019, par sebmenardEt il y aurait matière-matière à s’enfoncer dans vieux gestes, vieux mots, vieux pas, vieilles bêtes, vieux arbres, vieux outils, vieilles façons d’être au monde ou encore habiter l’humus, choisir entre la quatre saisons ou la blanchette, construire un abri dans une hêtraie (pour le mot hêtraie), ou bien répéter l’idée que le poème, c’est une hésitation, un doute, une inquiétude, une disparition.
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Blocs | 130
30 septembre 2019, par sebmenardroulant sun 38°C suant vers le shop-épicerie-bio-dépendant j’aimerais construire un autre réseau de connexions et j’ai aimé parler avec ma femme au midi, tous volets fermés, ce qu’elle m’apprend est essentiel ESSENTIEL — je pense à une époque où les magasins fermaient aux heures chaudes, les enfants n’allaient pas à l’école, on faisait la sieste, on mettait ses pieds dans l’eau froide, on construisait pour laisser circuler l’air, on avait des corniches larges et des porches je pense à une époque d’ici d’hier (...)