Taf : rien à dire tellement c’est ridicule – usant – dépassé – halluciné – d’ailleurs je n’ai rien dit.
Dès que c’est terminé je file en bécane dans la ville humide et grise (la ville de l’Ouest est toujours humide même l’hiver) — on charge la bagnole et on se raconte des trucs sur le bitume – on passe trois heures à accrocher des images sur des murs – on parle doucement on s’écoute on boit quelques bières en même temps – on aimerait que ça raconte une histoire pas mal tout ça on aimerait que ce soit clair (...)
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travail
Articles
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journal permanent | 9 janvier 2015
9 janvier 2015, par sebmenard -
journal permanent | 4 mars 2014
4 mars 2014, par sebmenardQuand il dit que ce n’est pas possible de retourner là d’où il vient car il pourrait y mourir tu dis quoi tu fais quoi : rien – que cela ne reste pas quelque chose d’ordinaire – que tu t’en souviennes pour le sac d’immondices – que ça soit un poème – au moins pour lui.
Sinon : le temps file et écrire alors. -
journal permanent | 2 février 2015
2 février 2015, par sebmenardSans doute que je pense beaucoup de fois à la fin du travail à la fin des journées comme ça – sans doute que je pense beaucoup de fois à mettre mon doigt sur le déclencheur d’un appareil photo absent – sans doute que je pense beaucoup de fois au mot déterminé – sans doute qu’il faudrait regarder ce mot lentement – avec application – avec détermination – sans doute qu’il faudrait nettoyer ce vélo des crasses du bitume de la ville – sans doute que je pense de nombreuses fois à ouvrir mon ordinateur pour que (...)
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journal permanent | 3 mars 2015
3 mars 2015, par sebmenardJe pense différentes choses quasiment en même temps – je pense que plus le temps passe et plus la différence entre ce qui est noté sur la fiche de suivi et la réalité est grande (ce qui signe quelque chose de très bon) – je pense qu’il manque toujours du temps (exaltant et exaspérant) – exaltant : très utilisé ces derniers temps – et pourquoi pas : écrire par entrées lexicales (construire un (...)
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journal permanent | 13 mai 2014
13 mai 2014, par sebmenardEn regardant les vidéos de Michel Chaillou je suis fasciné et je note :
“la lecture est à la source de l’écriture”
“l’écriture n’est qu’une conséquence de la lecture”
”une conséquence externe et intérieure en même temps”
à propos de l’ordinateur : “j’ai découvert que ça raccourcissait le temps entre ce que je pense et ce qui arrivait au bout de mes doigts”
“le langage n’est pas un outil c’est un monde, une germination, une germination permanente”
Je repense à ce qu’il avait dit à propos de la tune — (...) -
journal permanent | 5 juin 2014
5 juin 2014, par sebmenardLe mot soutier chez Antoine Emaz — j’ai eu d’un coup l’apparition en bouche de ce mot – j’en ai d’un coup la pleine conscience – enfin je suis d’accord – plus tard je recherche :
dans Cambouis d’abord :
« Je me méfie toujours de ceux qui affirment avoir « une haute idée de… » J’aime mieux les idées basses et les mains au charbon. Mon côté soutier. »
puis dans Cuisine : je n’y trouve rien.
(ce serait dans Lichen, Lichen ?)
Je suis pourtant persuadé d’un autre texte – plus long – et vraiment lié au (...) -
journal permanent | 17 octobre 2013
17 octobre 2013, par sebmenardDans cet article Mahigan Lepage cause de Nicolas Bouvier — j’ai très peu lu Nicolas Bouvier (L’Usage du monde rien de plus) (d’autres attendent) — et c’est une dimension que je n’avais pas imaginée ou même vraiment saisie : Bouvier l’écrivain dans la lenteur :
Ce qui frappe chaque fois, quand on rouvre Bouvier : combien c’est écrit. Même que ça dérange un peu, au début : on se sent plus d’affinité avec des proses comme celle de Kerouac, rapide, désinvolte, très imparfaite. Bouvier est bien plus lent. Sa (...) -
journal permanent | 15 juillet 2014
15 juillet 2014, par sebmenardOn pourrait jouer à pierre feuille ciseaux pour savoir la suite des aventures (ça aurait un bon truc pour la route pour un poème pour un récit).
Chez Arnaud Maïsetti :
du temps, c’est tout ce qu’il manque (logique néo-libéralisme : le capitalisme est un complot vaste contre le temps (libre)) — ici, j’habite de nouveau la lenteur des choses et du temps ; ici, j’habite de nouveau dans le temps de l’écriture sans heure, et sans repos, sans urgence et sans début, le lent déroulé des vagues : comme la (...) -
journal permanent | 16 juin 2014
16 juin 2014, par sebmenardCe que j’entends par exemple au travail : j’écris pas je lis pas – elle répète ça plusieurs fois comme pour me montrer que c’est ça vraiment ça et qu’il faudrait penser à le saisir – mais ça fait quelque chose quand même entendre ça j’écris pas je lis pas et elle te montre un papier en même temps – la secousse de ce boulot est loin d’être terminée.
| note |
travaillera
travaillera pas
travaillera
travaillera pas
travaillera
en fait peut-être que ça serait bien si (...) -
Poème du temps du poème (2) [19/29]
6 décembre 2013, par sebmenardAujourd’hui en attendant le train j’ai écrit ceci sur une partie de mon carnet :
le train est annulé — alors j’écris des poèmes dans le hall de la gare
En réalité je pensais avoir trouvé le début d’un poème magnifique et déclamatoire. Et il aurait fait 30 000 caractères (espaces compris) forcément. Mais ce n’était pas vrai. Je n’ai rien écrit en fait. Je me souviens avoir cherché les horaires des trains. Je me souviens avoir ouvert des documents pour la journée de travail. Je me souviens avoir pensé qu’il (...)