Moskorzew (Perzyny) — Alfonsow (Paradyz)
93km.
Beau temps. Nuages blancs qui vont bien sur les images.
Vent de face. On lâche rien mais bien compris que ça allait durer encore plusieurs jours (qui connaît une carte des vents dominants).
Notre route on l’a prise sur Internet sans savoir où elle nous mènerait (enfin si — sans savoir comment plus tôt) — il suffit de taper Cracovie - Varsovie dans bikemap par exemple — et donc on roule comme ça — ça nous permet de traverser le pays par des petites (...)
Accueil > Mots-clés > diafragm > Quitter les villes
Quitter les villes
Articles
-
journal permanent | 6 mai 2016
6 mai 2016, par sebmenard -
journal permanent | 29 avril 2018
29 avril 2018, par sebmenardLes pluies me font penser aux plaines de l’est — aux montagnes de l’est — aux Carpathes vision d’un château dans le récit de Jules Verne !vision des gouttes d’eau s’étirant sur la vitred’une vieille casaen bois !vision de la forme arrondie du tempss’écoulant dans la montagne !vision d’une vieille tire s’échappant dans les flaques& bitume bitume & nids-de-poule !vision d’une bandede chevaux tête contre têteà l’abri à l’oréed’une forêt de l’est !vision des pieds dans boueboueboueboue du chemin du (...)
-
Le dit de Io
30 novembre 2017, par sebmenard“Par exemple le Borago, qu’on appelle en Crète « herbe des mélancoliques ». Cette mauvaise herbe parasite aux petits fleurs violettes est utilisée depuis l’Antiquité comme infusion pour ses propriétés antidépressives. Déjà Dioscoride et Galène la recommandaient, mais on avait toujours pensé à un placebo. Les scientifiques ont découvert récemment que la molécule contient un principe actif riche en oxydes gammalinoléniques, précieux pour les maladies cardio-vasculaires, avec des propriétés tranquillisantes et en (...)
-
Point de vue
5 décembre 2017, par sebmenard“Le sentiment d’isolement suscité par la ville s’évanouit très vite lorsqu’on la quitte par ce côté, immédiatement happé par ces espaces à la morphologie vierge de tout aménagement humain. On ne rencontre ni zone industrielle, ni équipement périurbains, à peine une activité agricole. Seule la décharge de pneus trône au milieu des collines laissées à elles-mêmes entre les routes qui s’assèchent vers l’horizon. Je retrouve un autre rapport à la distance que celui éprouvé dans la ville. Les lointains sont en (...)
-
journal permanent | 27 avril 2016
27 avril 2016, par sebmenardTiszacege — Abaujszanto.
92km.
On file entre les gouttes entre les vents (on essaie de le garder tailwind bien sûr) — mais c’est pas pareil la route avec la pluie le froid — parfois il faut tracer plein nord simplement parce qu’on sait que ça va venir les flottes — parfois on attend — c’est comme ça.
Chauffer de la nourriture : nous avons laissé le feu à gaz — acheté d’occasion un réchaud à combustible pétroles — ça brûle tout : essence sans plomb diésel kérozène essence C — c’est ultra cheap ça nous (...) -
journal permanent | 12 mars 2018
12 mars 2018, par sebmenard« Les mousses, les mousses, les mousses et les talus enfoncés. »
(Karl Dubost)
Ai tourné autour différentes pistes. Rien aboutir. Ça.
me suis mis à changer les pneus de vélo.ça fait quasi bien.
quelques dizaines de minutes les mains dans la terre. être là.
voilà.
beaux lombricsinsectes assez nombreuxvie revenuedans ce petit coin
ça s’écritc’est dans le matindans le soirquand on est prêt à écouterpeut-être
le son de la porte métallique du garageet quinze cailloux récupérés au jardin
Je me sais bien (...) -
journal permanent | 9 juin 2018
9 juin 2018, par sebmenardhttp://www.diafragm.net/spip/spip.p...
les entrées « bois sauvage », « lituanie », « ours », « abaton » du Dictionnaire des lieux imaginaires
je voudrais aussi savoirnommer les bois — c’est ça qu’il me faut
nommer les bois !
choses non-écrites, en cours, imaginées, rêvées, silhouettées : litanie de Cluj-Napoca sur la route 71 quittant la Hongrie sans retour sans voyage mantra des visions le dit de Radomir (mais qui est Radomir ?) Thessalonique le dit d’Anca et Ion le dit du fleuve (le chant (...) -
journal permanent | 29 mars 2018
29 mars 2018, par sebmenardquelques minutesdans le fraisdu jour revenupied dans l’humidela trempe de l’herbe
là
à remuer de la bousedu fumier
intensément
Lisant David Collin (Vers les confins) — il y a cette série des points de non-retour, numérotés, et qui reviennent à travers le texte, l’ensemble (qui forme donc un livre). Dans Matériaux et espaces vides pour un récit, garder cette piste.
Mahigan Lepage :
« Il m'a fallu lire Rick Bass (The Book of Yaak) pour me rappeler ce fait simple : que l'ours hiberne (...) -
journal permanent | 8 février 2018
8 février 2018, par sebmenardLevé tôt pour la suite des jours. À lire le Cabane d’hiver de Fred Griot. C’est la cinquième, sixième fois peut-être que je retourne à ce texte. Essentiel.
« la glaise, elle, est presque partout, au moins en petite quantité. elle se rappelle souvent à vous, les jours de pluie, vous suçant les pieds. mais la plus grande partie de cette terre spécifique est plus basse, sous nos pieds justement, sous terre, dans les réseaux karstiques. »
p. 52
Guillaume Vissac hier disait la nécessité d’une règle du jeu (...) -
journal permanent | 28 mai 2016
28 mai 2016, par sebmenardTallinn.
Marche dans la ville.
Une ancienne usine.
Un port.
Des histoires.
Le truc tu vois — c’est que les anciennes usines — le lieu des épuisements — des fatigues et des ordres idiots — parfois deviennent les lieux de la fête — là on pourrait dépenser notre thune — et puis des barbes et des vélos à pignon fixe — tu vois ce genre de truc — de la bière à plus de quatre balles les trente-trois centilitres — par exemple hein — des œuvres d’artistes contemporains sur les murs - par exemple hein — et là où (...)