expérience d’écoute d’une plante, une aloé via le Bamboo, « music of the plants »
froid, août !parti sans veste chaude
pluie toute la nuitles gouttes sur la toileau matin tout mouillepeau un froid dans l’os(un repas chaudà prix libre)
lorsque la plante a euson coup de folie son rythmerapide j’ai croisé la piste« sa colère est… »
(n’est-ce pas plutôt« ma colère est… »)
l’anarcho-primitivisme ?
j’ai peurj’ai peur du noir et des grands projecteursj’ai peur des chiens et des serpentsj’ai peurj’ai peur des (...)
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vocifération
Articles
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journal permanent | 5 août 2023
5 août 2023, par sebmenard -
Poème du travail et de la fatigue [18/29]
2 décembre 2013, par sebmenardCe matin — usé rincé — pourtant premier jour — lundi — de la semaine — me sont revenus de petits morceaux de discussions. Mes vieux potes ils disaient que le travail c’est l’horreur on rentre le soir et puis rien le cerveau il est froid mort. Alors bien sûr : c’est un mensonge ce poème car ce jour-là — ce très cher ami ne disait pas froid mort mais qu’importe un autre il disait que nous ne sommes sans doute pas fait pour ça — s’épuiser au travail. Un peu de temps vide. Juste un peu. Voilà ce qu’il nous (...)
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Poéme du glanage [12/29]
12 novembre 2013, par sebmenardJe me souviens — très bien — du mot glanage. C’était il y a dix ans — les pieds dans la poussière d’un champ — un homme et une femme ils avaient dit : « avant il y avait le droit de glanage mais maintenant ». Ils n’avaient pas terminé la phrase. C’était resté comme ça. En l’air. En suspension. Dans la poussière et le soleil. Car il devait bien faire dans les trente ou trente-cinq degrés ce jour-là. Je ne savais rien du mot glanage. Et je ne sais tojours rien du mot glanage. Une fois j’ai vu le film Les (...)
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Poème avec tritons [23/29]
17 janvier 2014, par sebmenardJ’ai repensé aujourd’hui au triton marbré. Je ne connais pas personnellement de triton marbré — mais je me dis que ça doit être sympa — un triton marbré. Je me dis qu’il y a un grand malentendu — entre les gens qui pensent au triton marbré — et les autres. Je me souviens qu’un jour — j’étais très jeune — on m’avait montré des titrons dans un ruisseau. C’était dans une forêt — sur un coteau — c’est magnifique. Il pleuvait ce jour-là — mais c’était magnifique. Et un homme était là qui racontait en même temps des (...)
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Poème avec un AK-47 [27/29]
1er mars 2014, par sebmenardJ’ai vu aujourd’hui un homme dessiner un AK-47. Je n’ai pas immédiatement reconnu un AK-47 : je ne suis pas spécialiste — et son dessin était très approximatif. D’ailleurs il a mis beaucoup de temps à terminer son dessin — cet AK-47 n’était qu’une partie de l’ensemble — mais il était en plein centre de la feuille. Un homme le tenait dans les mains. On peut dire — je pense — qu’il l’utilisait puisque un trait en pointillés partait du canon de l’AK-47 et filait à travers la feuille et les mots. Car il y avait (...)
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Nous allons remonter la pente
25 février 2013, par sebmenardnous allons remonter la pente
je répète
nous allons remonter la pente
nous allons changer de cap
je répète
nous allons changer de cap
nous allons mettre nos noms sur des feuilles et des chiffres
je répète
nous allons signer des feuilles et des chiffres
l’animal blessé court encore un peu dans le noir
je répète
l’animal blessé court encore un peu dans le noir (et nous — dans la fin du jour on s’endort encore épuisé mort)
[/retour au (...) -
Poème du temps du poème (2) [19/29]
6 décembre 2013, par sebmenardAujourd’hui en attendant le train j’ai écrit ceci sur une partie de mon carnet :
le train est annulé — alors j’écris des poèmes dans le hall de la gare
En réalité je pensais avoir trouvé le début d’un poème magnifique et déclamatoire. Et il aurait fait 30 000 caractères (espaces compris) forcément. Mais ce n’était pas vrai. Je n’ai rien écrit en fait. Je me souviens avoir cherché les horaires des trains. Je me souviens avoir ouvert des documents pour la journée de travail. Je me souviens avoir pensé qu’il (...) -
Avec de fausses fourrures
17 mars 2013, par sebmenard(...)
Avec de peaux de bêtes oui — mais elles sont fausses — avec de fausses peaux de bêtes et des masques tendres nus — on va quand même pas tuer des bêtes pour ça.
On s’échapperait — on pourrait s’étirer du grand torrent des jours extirper crasse nos peaux sans doute avec des peaux de bêtes et le corps nu — des poils et nos sueurs nos sués sales et sains sans doute saufs même — même pas mal à la fin on aurait nos masques pour changer nos gueules nos masques qu’on jette nos masques on ne sait même plus (...) -
À un moment précis
7 mars 2013, par sebmenard(...)
À un moment précis — à une période précise et pour le bien de tous — on enlèverait nos peaux synthétiques nos peaux en coton — on enlèverait nos jeans et nos cuirs tannés — nos tee-shirts équitables et nos pulls en laine — on enlèverait nos pantalons nos bijoux nos baskets en silicone — à un moment précis on enlèverait nos costumes de jour nos costumes de la vie — à un moment précis on jetterait nos masques vides et alors ça serait la nuit — et alors ça serait la neige — ça serait une nuit dans le blanc — (...) -
Alerte au loup
25 mars 2013, par sebmenard(...)
Alerte.
Alerte.
Alerte au loup.
On avait disposé des panneaux dans les villes — sur les affichages lumineux sur les systèmes d’informations en continue — en bas des écrans des lettres blanches défilaient sur fond rouge qui disaient — alerte au loup.
Une voix gueulait comme ça alerte — alerte au loup.
Une autre répétait sans trembler alerte — alerte au loup.
Mais nous on avait commencé à trembler — de plus en plus on tremblait — tout le monde s’était mis à trembler — tout le monde s’était mis à (...)