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À côté d’Irun Espagne il fait chaud et gueule en vrac — les pouces debout à attendre et le bruit des bagnoles qui filent sur le bitume l’odeur du gasoil et les tâches sur le béton de la station-essence.
À Strasbourg un matin d’août le bruit d’une bagnole usée capot ouvert les cafés sur le métal la caisse de la station-essence — au bord d’une autoroute l’herbe verte et les grosses berlines allemandes garées tout autour — les tunes qu’il faut mettre dans un bol en plastique pour les (...)
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Maroc
Articles
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liste des stations-essence
13 avril 2013, par sebmenard -
(qui) ne trouvaient pas les mots
1er mars 2011, par sebmenardphotographie : SebMénard, Maroc, Tanger, 2006, Kodak 100 T-Max, scan de négatif.
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(qui) ne trouvaient pas les mots qui ne trouvent pas les mots qui n’ont jamais su dire les choses et qui parlent parlent et se taisent aussi souvent — qui ont vu les corps épuisés allongés dans la crasse ou dans le sable qui ont vu les corps épuisés noircir au soleil et ne trouvaient pas les mots — qui pensaient à Jack Kerouac debout sur la (...) -
(qui) s’imaginent quoi
26 février 2011, par sebmenardphotographie : SebMénard, Gibraltar, 2006, Kodak 100 T-Max, scan de négatif.
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(qui) s’imaginent quoi avec le vent le soleil et attendent leur visa sur le pont d’un bateau sales comme un négatif usé — ils filent et mettent au point quelque part — au loin. -
liste des matins
10 avril 2013, par sebmenard[/retour au sommaire/]
Tu t’étais réveillé sous les toits et la ville autour — la gueule contre la vitre et la chaleur dans le bus les verres en plastique les films dans une autre langue — les billets des dollars dans ses mains comme un tas et sa voix.
Tu t’étais réveillé sur la terrasse et sec sec bec ouvert la gueule — un soir après une pluie chaude et poussière les boues s’échappaient à travers le carrelage à travers les gouttières ne métal les pavés tous crasses.
Tu t’étais réveillé vers les cinq (...) -
(qui) n’existent pas
25 avril 2011, par sebmenardphotographie : SebMénard, Maroc, 2006, Ilford HP5, scan de négatif.
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(qui) n’existent pas — qui restent à l’étroit des villes et sont à peine — fantômes à peine sur les pavés à travers les murs et les pierres ils peuvent toujours aller — leurs pas résonnent en silence sacs plastiques et mégots de clope — plus loin un type braille qui remonte le (...) -
(qui) c’était un matin d’août
7 mars 2011, par sebmenardphotographie : SebMénard, Maroc, Chaouen, 2006, Ilford HP5, scan de négatif.
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(qui) c’était un matin d’aout se réveillent à bord d’un bus et l’odeur de la poussière — sur une montagne jaune orange échangent des tapis en peau de mouton contre de l’argent autour les gosses — un cheval est là qui boit dans une tombe ouverte les billets passent d’une main (...) -
liste des soirs
16 avril 2013, par sebmenardUn soir à Damas sur le toit d’un hôtel avec une bouteille de vodka dans une main et quoi dans l’autre — les immeubles autour c’est des ombres noir noir dans le ciel — un soir à Istanbul avec des oiseaux filant sur la mer Maramara — un autre soir à Istanbul dans une auberge bondée la ferraille bleue des lits — un soir à Voineasa dans les Carpates la pluie sur leurs gueules de gosses un soir un peu plus au Nord un peu plus à l’Est et leurs corps crevés raides — un soir dans un bus chargé sueur un soir (...)
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(qui) marchent dans les rues chaudes
28 février 2011, par sebmenardphotographie : SebMénard, Maroc, Tanger, 2006, Kodak 100 T-Max, scan de négatif.
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(qui) marchent dans les rues chaudes et sans bagnole avec le gasoil qu’ils mettent dans leurs corps c’est quel ciel — souviens-toi ce que tu cherchais ce jour-là — comme tu avais chaud et dans quel bouquin tu courais encore — les choses toutes là dans le vieux marché — le soir mes fantômes ils mettent une croix sur leurs cartes (...) -
(qui) marchent — marchent — marchent
22 avril 2011, par sebmenardphotographie : SebMénard, Maroc, Marrakech, 2006, Ilford FP4, scan de négatif.
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(qui) marchent — marchent — marchent dans les rues chaudes tous aveugles — aux abords des temples et des pierres leurs suées pleines de sel contre leurs corps et les murs tout doux poussières — leurs vies dédales. -
croquis, 34 | A propos des croquis, dans le train
25 septembre 2011, par sebmenard2seconde version2
Tu aimes beaucoup écrire dans le train. Tu aimes écrire pendant que tu te déplaces. Le train te permet d’écrire assez facilement puisque tu n’es pas obligé de le condurie et qu’il offre ce qu’il faut de confort pour poser l’ordinateur et taper. Souvenir de certain train et d’autres plaines poussiéreuses, ça n’était pas possible. S’asseoir déjà n’était pas possible. Les vieilles femmes chantonaient la tête appuyé contre la vitre. Les types fumaient des clopes les pieds dans la pisse. Tu ne (...)