et si qu’un poème tente de vaillamment de s’obstiner à tenir debout sur le vent des misères, des tristesses, des coups raides, des écorchés, des brisés, des cassés, des malmenés, et de phrases bancales en bazar d’idées ou de violences en uppercut — si qu’un humain s’y essaie et vérifie combien de temps tenir debout sur le vent oui, si celui-ci a parcouru des montagnes et des forêts, s’est nourri de grands arbres, de vieux sages, ce que d’une certaine manière un poète ou un humain, un travailleur social, (...)
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Emaz Antoine
Articles
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Blocs | 103
20 septembre 2019, par sebmenard -
journal permanent | 17 octobre 2012
17 octobre 2012, par sebmenardAi pris l’habitude de taper les textes qui me servent dans la machine (utiliser le scanner sinon) — dans le trajet aller du train c’est Karel Capek (et je ne cache pas l’envie parfois que le trajet dure longtemps beaucoup plus longtemps — et alors je copierais j’écrierais pendant tout ce temps dans la machine et le train roulerait) (relire Cendrars) (je veux Cendrars dans ma machine). La pluie (encore) — marcher sous la pluie pour des oignons des bières et des pâtes à lasagne — du pain — ce qu’on (...)
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journal permanent | 9 janvier 2022
9 janvier 2022, par sebmenardla natureça n’existe pasdit Philippe Descola(y a plein de détailshein)
soirà marcher seulsous la pluieje cherche le fleuvele fleuve dans la nuit
voilàle fleuve gonfléle fleuve bientôt sorti peut-êtredu lit
quelque chose se lave làje laisse aller
la pluie coulesur le visageet glisses’ajoute sur le manteau
je marchesous l’eauje cherche ça
du dehorsde l’air -
journal permanent | 16 janvier 2013
16 janvier 2013, par sebmenardRefaire un tour François Bon aussi — nombreux livres dans la machine à lire — et ceux sur les étagères. On aurait tous les ans — ou bien tous les six mois — ou même moins encore — un temps consacré pour cela — on se referait un tour avec un auteur — on embarquerait une dizaine de bouquins et ça serait ça — journées pour se rembarquer dans une langue et un monde — on aurait donc ça — des périodes organisées pour cela. Je viens de taper le paragraphe précédent et je pense au mot clé "utopie ordinaire" (qui est (...)
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(qui) errent un matin d’août
25 décembre 2010, par sebmenardPhotographie : SebMenard, Roumanie, Constanta, 2005, APX 100, scan de négatif.
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(qui) errent un matin d’aout dans les rayons d’un supermarché – quelle neige les aveugle — millionnaires éphémères ils méditent la tôle rouillée vieux tubes trottoirs éventrés des banlieues roumaines le temps s’agace l’ensemble reste — dans (...) -
journal permanent | 16 octobre 2014
16 octobre 2014, par sebmenardC’est bien : j’ai reçu un acompte sur les paiements qui me sont dus depuis trois mois – leurs mots.
Une fatigue de tête : quasiment incapable d’arc-bouter plus – c’est que la tête ne peut pas – pourtant (retrouver ce truc de la fatigue de tête chez Antoine Emaz).
Le soir on retourne dans la cave à concert et je note des trucs à la volée sur l’iPod à la fin le type nos offre une de ces bières allemandes comme on aime et – à cause de ça où grâce à ça on traverse la ville à pied et sur le bitume humide – (...) -
Blocs | 118
26 septembre 2019, par sebmenardc’est vrai que le chemin vers le silence est long — mais qu’est-ce que c’est, un poème ? un bloc, un bazar, un intense — un bloc de soi-je-intense ? — un encombrant et gênant, un sacréSacréSACRÉ mais surtout, à jeter aux monstres, aux bêtes, aux oublis, aux lointains ça oui : goutte d’eau ou poussière qu’on regarde et coupe-coupe de lorgnette — je m’en achèterai une de serpe tiens moi, ou une pelle de survie plutôt, je creuserai un petit trou, j’y glisserai le bois sec-sec, j’y allumerai le feu — le feu du (...)
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journal permanent | 13 avril 2013
13 avril 2013, par sebmenardSur Twitter je lis cette phrase de Lucien Suel et ça me réjouit tout particulièrement :
#jardin planté 38 plants d’échalotes et 102 gousses d’ail blanc (hasard des nombres). À peine fini, la pluie. Triste printemps, triste pays.— Lucien Suel (@LucienSuel) 13 avril 2013
pas pour la pluie ni le triste printemps non non — tout simplement pour le hashtag jardin accompagné des 38 plants d’échalotes et 102 gousses d’ail blanc. Secrètement mon rêve c’est peut-être d’avoir un jardin et de faire des images moi (...) -
Journal permanent | 09 juin 2012
9 juin 2012, par sebmenardCommence au matin La Digue - la claque des premières lignes :
Pas de bout, pas aux choses, pas à soi, peut-être pour ça qu’on va sur la digue, on regarde la mer, les falaises, les villas, à la fin on revient, on attend de recommencer, au milieu de la vie qui passe.
Après je note ça :
Sans doute un souffle - une lancée de saxophone (comme j’aurai aimé savoir jouer du saxophone) (pour souffler dedans comme un dingue) - une langue qui s’affiche dès les premières lignes - une langue face au réel. (...) -
journal permanent | 1er juin 2015
1er juin 2015, par sebmenard72km
Avrillé — quelques bornes après Saumur.
Grand beau et chaud.
Vent globalement favorable.
Bonne suée.
(je note le temps pour cette suite du journal permanent : je crois que Fred Griot fait ça souvent – l’impression de l’avoir lu chez Antoine Emaz aussi mais ce n’est pas sûr : pourquoi penser à eux en le faisant – on a tous nos secrets nos dettes).
On attrape de l’eau à la sortie de la ville et on s’enfonce dans les bois on trouve une place dans un champs – c’est le premier bivouac peut-être (...)