À un moment précis
surgit de quelle nuit
un homme apparaît dans le noir.
Il marche seul.
Entre les arbres une langue d’asphalte est là qui va serpent dans le noir.
À côté un torrent à coté peut-être — un cheval qui court galop dans les herbes fraîches.
Rien n’est certain.
Alentour c’est tout noir nul village nulle chaumière nulle cabane roulotte caravane ni grotte. Ce serait une passe entre deux versants — une passe entre deux plateaux — un territoire de bêtes.
L’homme avance et marche lent — (...)
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Carpates
Articles
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Un homme apparaît dans le noir
25 octobre 2014, par sebmenard -
Vers l’Ouest ou vers l’Est, la langue et la route
10 février 2012, par sebmenardOn était plantés devant l’Arcade avec des copains quand j’ai pris la décision de partir. C’était le jour. On avait les mains dans les poches. Vers l’Ouest, Mahigan Lepage, Publie.net.
Ca commence comme ça - Vers l’Ouest - et parce qu’on a tous pris la décision de partir un jour - et parce qu’il y a eu un jour - on est happé dès les premières lignes.
[|Photograhpie : AnCé t., Novembre 2011, Roumanie.|]
Après - ça file ça file - on pense à nos parents quand on fait ça - toujours - pourquoi - on a tous (...) -
journal permanent | 12 mars 2014
12 mars 2014, par sebmenardGuillaume Vissac dit que le mot Carpates pointe directement dans le diafragm – chez moi le mot Carpates pointe directement sur les montagnes roumaines – sur les viandes fumées et le fromage de là-bas – sur l’air terriblement frais et le vent des Carpates – chez moi le mot Carpates pointe sur la chaîne qui se dresse quand on descend plein Sud le pays – ou encore quand on remonte plein Nord – le mot Carpates pointe sur des histoires et des récits de l’Est – le mot Carpates pointe sur les mots de (...)
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04/01/2012
4 janvier 2012, par sebmenardphotographie : SebMénard, Roumanie, Eos 5D.
http://diafragm.net/spip/spip.php?a... -
Traité des poussières | 32
9 septembre 2016, par sebmenardPoussière !Sur le négatif des doutes — à travers les plaines de l’est.
Poussière !Sur un vieux sac usé — en gare routière de Beyrouth.
Poussière !Sur les dollars dans les mains de cet homme — vers la Porte des Vents.
Poussière !Sur la pompe à essence d’une station perdue des Carpathes.
Poussière !Sur les tables d’un stand de frites et de bières — au centre des Balkans.
Poussière !Sur nos cheveux dans les villages désertés du bout de l’Europe.
Poussière !Sur les plages des rives du continent — entre nos (...) -
journal permanent | 11 août 2018
11 août 2018, par sebmenardhttp://www.diafragm.net/spip/spip.p...
il faut trouver un moyen d’expliquer le décalage entre la piste de quitter les villes et la réalitéla réalité c’est bien cela : il y a eu cette errance
puis il y a eu le retourle travail et les réfugiéstoujours là, du début à la fin
et notre incapable humanité
(voir Laurent Maindon « La mélancolie des Carpathes ») -
la route | 04
10 janvier 2013, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
ensuite :
leurs pieds ne sont pas usés mais frais le matin
on entend un torrent d’eaux fraîches
il y a les restes de la veille : canettes en métal – viandes fumées – queues de tomates
ils avaient pris l’habitude de couper les vieux jeans pour en faire un short
dans la nuit une bête hurlait qu’ils ont déjà oubliée
le soleil s’était engouffré dès le matin dans la vallée – et l’air était bon qui sentait l’herbe et le vent
photographie au 5D le 9 juillet (...) -
journal permanent | 5 septembre 2013
5 septembre 2013, par sebmenardLecture de la dernière mise en ligne du journal de Fred Griot : parfois un peu secoué par l’intimité des mots — la description de la fatigue — Fred Griot parle de témoignage et c’est cela oui — la rigueur de son travail reste un chemin à observer — un sentier à emprunter sans doute aussi — prévoir de se refaire l’ensemble de son site (bien sûr c’est impossible). Journaux : je lis plusieurs journaux en ligne — et cette impression — celle de connaître la personne qui est là (c’est faux bien entendu) — A. me (...)
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A la colonie pénitentiaire, une fable dans nos brouillards
27 mars 2012, par sebmenardParce que la secousse se produit parfois comme ça - un texte pour en ouvrir d’autres à nouveau - parce que celui-ci - c’est comme jaillir d’un brouillard (mais le brouillard est là).
2La raison l’horreur2
Il faudrait comprendre comment ça marche - comme les mots dans leurs nappes tranquilles viennent comme ça dire l’essentiel pour qu’on s’imagine - enfin que ça lance les rouages de tout ça - ce qui a été écrit - scène qu’on a là sous les yeux (question : qu’est-ce qu’on voit quand on lit)
Il en admira (...)