En rentrant
Nous rentrions tout au bord de la nuit après un apéro qui avait duré trop longtemps. Nous étions heureux d’avoir retrouvé ces gens, des gens normaux et bons qui avaient vieilli sans renoncer. La voiture était garée à l’extérieur de la ville. Tu me tenais le bras. Parfois je titubais en rallumant ma clope. Parfois tu riais. Parfois nous n’entendions que nos chaussures sur le pavé. C’était le genre de marche dont on ne souhaite pas voir la fin. Suspendue. Quand d’un pas, côte à côte, nous nous (...)
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Vinau Thomas
Articles
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Vinau, Thomas | Autre chose
5 juillet 2016, par sebmenard -
Vinau/Lahu | Ça joue
1er avril 2017, par sebmenard“trouver n’est pas chercherune rivière ?une voie « d’accès » ou « de sortie » un « échappatoire » peut-être ?ses « origines » ?troubadour de « trobaire » poètede « trobar » trouverpècheur/pêcheurpecator/piscatorau bord de la rivièrerien à trouverrien à prouverêtre prompterentrer bredouillen’est pas péché(rl)
trouver n’est pas chercheroui tu m’étonneset l’inverse est encore plus vraisûrement pour cela qu’on parledes chercheurs d’oret pasdes trouveurs d’ormais quand on ne cherchepas spécialement sa placeça peut aider à (...) -
Vinau, Thomas | Collection de sombreros ?
9 mai 2017, par sebmenard« DEUX POMMMES
J’ai faim. La cuisine sombre est en face de moi. Il n’y a pas de lumière parce que le néon a grillé voilà presque un an et que je ne l’ai jamais changé. Il me reste deux pommes, et je sais que le bon sens voudrait que je règle leur compte à ces deux pommes. Pourtant je reste là, sur mon canapé face à cette cuisine sombre. Sûr que j’ai faim, mais l’idée de croquer dans une pomme froide, ça ne me transporte pas. Ce qu’il faudrait c’est que je les fasse cuire, que je fasse des pommes au four (...) -
journal permanent | 12 juin 2016
12 juin 2016, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Sous le bois / au jardin / à la cabane / sur le coteau / vers l’ouest — là-bas - il y a le tour du propriétaire en se marrant et en se racontant combien d’histoires — une caravane et des plantes — les baies du sureau s’appellent-elles sureau (aujourd’hui ce sont des fleurs) — à un moment on se serre dans les bras — à un autre on boit du chenin — à un autre on raconte des souvenirs — c’est pas possible de tout dire.
Après tant d’ardeur tristelorsque la terre reste (...) -
journal permanent | 31 décembre 2016
31 décembre 2016, par sebmenardRecopier tout le texte de Thomas Vinau :
« Le bleu de l'hiver marche sur un tapis de cris d'oiseaux. Le bébé dort. Hier j'ai planté un olivier avec son frêre. Nous avions de la terre bien grasse et bien soyeuse sur les mains et les pieds. Comme du chocolat tout autour de la bouche. Je n'ai presque rien à écrire. Le chien est vieux. La lumière douce. Je me tairai bientôt peut être. J'irai finir ce livre, de Delteil dans lequel il écrit " Entre nous j'ai ma théorie sur (...) -
journal permanent | 19 mars 2017
19 mars 2017, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Hier s’agissait-ildu jour pour relever le compteur ?
(et donc, payerensuite ?)
Avant-hiers’agissait-ild’épinard-fraiseou de boutons de pissenlit ?
Questions sans réponses.
(ce qui me faitimmédiatementpenser à ce vieux blogréponses sauvées du vent) -
journal permanent | 4 janvier 2017
4 janvier 2017, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Un récit du déplacement de la lune chez Joachim Séné :
« J'ai vu pour la première fois à l'œil nu le déplacement de la Lune. Elle est apparue derrière un immeuble, fil gris brillant de plus en plus épais. Grâce au repère fixe de l'immeuble, j'ai pu la voir progresser, lente et gibeuse, elle bougeait, je dirais : "un petit peu à chaque instant", pixel par pixel en somme, extrêmement constante comme on s'en doute. J'ai continué (...) -
journal permanent | 28 octobre 2017
28 octobre 2017, par sebmenardBrume épaisse.
Le Thomas Vinau nouveau à la librairie
J’ai accumulé des trucs dans l’ordi, maintenant je voudrais m’en débarrasser mais je ne sais plus comment faire.Et puis surtout laisser aller. Laisser aller. Quant à la langue, qu’elle sonne. Tu dis n’importe quoi. Retour vélo.
Le Clézio, L’Extas matérielle, édition Folio :
« Quelque fois, sans raison apparente, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit (quoique ce soit plutôt durant les soirées), je sens un doute qui grandit en moi et (...) -
Rocket stove
19 décembre 2015, par sebmenarddoucement
je lis des poèmes
des poèmes de Thomas Vinau
tout en glissant des morceaux de bois
dans le rocket stove
de petits morceaux de bois
coupés à la hâche
à côté du rocket stove
entre deux poèmes
de Thomas Vinau
tout va
bien
ce qui s’appelle
encore
l’hiver
arrive -
Vinau, Thomas | Bleu de travail
15 juin 2016, par sebmenardUne luciole
« Un wagon de lucioles s’est arrêté dans le jardin pour grignoter le crépuscule. Il ne faisait pas encore tout à fait nuit. Je t’ai dit, tu veux voir les lucioles ? Tu es venue pour me faire plaisir. Tu avais froid et tu étais pieds nus. Le voisin débile étaint en train de couper une branche, comme d’habitude. Tu grelottais et le vent remuait tes cheveux. La nuit faisait de grandes enjambées dans les branches des arbres. Tu m’as dit, c’était bien hier soir quand on s’est relevés pour (...)