Qui prennent des trains qui filent à travers les plaines qui montent avides et qui là derrière les vitres attendent en regardant les gosses en regardant leurs mains accrochées au wagon – en regardant leurs tee-shirts dans le vent chaud des plaines du Sud – entre Casa – et Marrakech – en regardant plus à l’Ouest dans les wagons crasse un type est là – qui chante adossé à la porte.

Qui arrivent dans des villes inconnues blanches marchent sur le bitume et les bagnoles filent dans le soleil klaxonnent – alentour les gosses les cheveux bruns les pieds nus l’odeur du gasoil le vent chaud la mer – ils affonnent les boulevards à la recherche de leurs vastes plaines ne trouvent rien – poussière la vie c’est tout un monde étrange et tant pis.