grand coup de chaud c’était pourtant le début des haricots maintenant déjà-déjà tous secs-secs et à la question tu es toujours dans l’écriture quoi dire par urgence tout en s’affinant acoustiquement.
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Traces, poussières, surgissements, refuges
Traces, poussières, surgissements, refuges est soutenu par le Centre National du Livre : Bourse Découverte Poésie commission 2018. Ici en ligne : version partielle du travail en cours.
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Blocs | 129
29 septembre 2019, par sebmenard -
Blocs | 128
29 septembre 2019, par sebmenardpuis un grand tchétchène m’a dit : si tu as faim, et que tu es seul, dans la montagne, dans la forêt, observe les oiseaux — observe les oiseaux car ce que mange les oiseaux, tu peux le manger — j’ai pris note.
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Blocs | 127
29 septembre 2019, par sebmenardoh et puis il va falloir user tous ces textes.
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Blocs | 126
28 septembre 2019, par sebmenardmais parfois le poème est une perceuse-visseuse 18 volts à renvoyer les angles et d’autres fois c’est le feu des passages, le feu des surgissements — et puis j’en reste à triturer cette matière (la parole) et sans ce triture-là, sans ce silence, SANS CE GROS SILENCE DE TRITURE — et parfois même je me sens comme ces vers qui ravagèrent ma première récolte de fèves, et parfois je pense au bruit de la manducation, leur trituration de fèves, de protéines, quand le silence du soir finissait par venir, envahir (...)
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Blocs | 125
28 septembre 2019, par sebmenardpuis la poésie s’inquiète d’un poème à trois cents becquerels par litre.
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Blocs | 124
28 septembre 2019, par sebmenardmais je me tiens debout sur le vent de ce silence, et je puise là de quoi tenir — or je sais que les mots ne disent rien et j’aimerais te parler — mais je vois le grand Moloch des poèmes et des ombres et la parole elle-même est surgie des tréfonds comme l’arbre, elle s’ouvre, s’offre au monde.
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Blocs | 123
27 septembre 2019, par sebmenardj’écris je libère de l’énergie enfouie quoi faire de bien avec ça.
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Blocs | 122
27 septembre 2019, par sebmenardécrit pour le contrebassiste Sébastien Boisseau
Et si tout poème est un balbutiement, alors nous balbutions ensemble — et c’est comme à cette énergie de bête qu’il faut savoir aller puiser ou s’abreuver, et se renifler, et se tapir, et se blottir, et surgir, et se sentir, et s’observer, et se frotter, et se terrer, et haleter, et courir — courir comme les bêtes savent courir pendant des heures et à travers les nuits, exaltées — courir dans un cri silencieux et ceci avec tout le corps là, avec tout le (...) -
Blocs | 121
27 septembre 2019, par sebmenardpuis il s’agirait d’une femme digne sous voile et ses grands vêtements amples allaient dans le vent marchant — marchant — marchant debout sur l’asphalte le bitume-bitume répétant qu’elle était transformée, transformée, vous m’avez transformée, je l’ai transformée, c’est son mot, merci, elle m’a redonné quelque-chose je ne sais comment lui dire et je cherche encore l’interligne où accrocher ma parole — lui dire bien — ce que je mélange avec la quête de la bio-région — ça n’a plus de sens, (...)
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Blocs | 120
26 septembre 2019, par sebmenardil faut se centrer sur quelque chose en s’éparpillant main tendre fesse en zone naturelle H du plan local d’urbanisme de l’amour total — car c’est une urgence et successive, au risque de me répéter : nous cherchons notre lieu sûr.