Une longue caravane. C’est au pied d’une montagne. Eux s’approchent, ouvrent la porte. Ils respirent et sentent les poussières et les tissus. Ils posent leurs sacs. Ils repensent à cette montagne. Ils montent, gravissent. Là-haut : une grotte. Pas d’ours. Leurs pas dans le noir. La nuit qui vient. L’orage. Ils redescendent entre les gouttes. Caravane. Leurs corps trempés froids à l’intérieur, doucement, réchauffent. Les gouttes glissent le long des vitres. Leurs corps seront (...)
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Lointains & possibles
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Lointains & possibles (62)
3 décembre 2016, par sebmenard -
Lointains & possibles (61)
3 décembre 2016, par sebmenardUn chemin, une piste. Traversée de la forêt. Ils sont à bord d’un vieux truck. Benne chargée de bois. Ça sent le gasoil, l’huile chaude, le bois, la pluie et les cigarettes du driver. Leurs yeux derrière la vitre. Ça défile lentement. Ils sont usés. Ça pourrait durer des heures. Le driver pourrait les laisser là, ce chalet. Ils passeraient la nuit là. Ensuite, ils continueront à pied.
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Lointains & possibles (60)
2 décembre 2016, par sebmenardPour l’argent, ils s’arrangent. Ils ont des tas de billets dans leurs sacs. Contre leur peau. Au fond des chaussures. Ils creusent et dans un pot en verre, ils laissent quelques dizaines de billets. Il faudra revenir, il faudra repartir. Parfois, ils ouvrent leur sac sur un trottoir. Ils étalent des objets sur un tissu, au bord d’une route, dans une ruelle. Ils échangent quelques morceaux des routes contre des pièces ou des (...)
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Lointains & possibles (59)
1er décembre 2016, par sebmenardC’est un jour d’été : un vol de pélicans dans le ciel. D’où leur vient l’argent ? Comment tiendront-ils ? Que cherchent-ils ? Où vont-ils ? Leur jour est fait. Tout continue, tout tourne.
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Lointains & possibles (58)
1er décembre 2016, par sebmenardUn champ. Des bêtes. Chat. Vaches. Ânes. Les errants ont la peau dorée de l’été. Ils ont des vêtements courts et les cheveux détachés. Ils marchent, ils ouvrent une barrière. Leurs pas dans l’herbe, dans la prairie. Ils courent, lentement. Et filent vers leurs lointains.
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Lointains & possibles (57)
30 novembre 2016, par sebmenardUn paysage de far-west. Des herbes sèches. Un vallon. Un arbre sur un flan de la colline. Au centre : une montagne. Elle paraît proche, mais il y a bien cinquante kilomètres vers le lointain. Le ciel s’étire en bleu jaune. Le vent souffle comme ils s’imaginent que le vent souffle dans le far-west. Ils ont des vivre, de l’eau : ils dormiront là. Ils sont épuisés.
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Lointains & possibles (56)
30 novembre 2016, par sebmenardLe feu continue de brûler. La nuit est déjà là depuis longtemps. Ils ont nommé les étoiles. Ils ont dit leurs fatigues. Ils ont mangé, ils ont bu. Leurs corps se reposent. Ils sont nus. À remuer des braises avec un bâton. De temps à autre, ils placent un petit morceau de bois au centre. Flammes. Elles durent quelques minutes. Ça les réchauffe, les éclaire et les fait sourire. Ils voient leurs formes, leurs peaux. Leurs yeux brillent. Le noir, à nouveau. Leurs yeux restent là. Le feu continue de brûler. (...)
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Lointains & possibles (55)
29 novembre 2016, par sebmenardUn berger. Il parle sa langue de berger. Eux marchent. Ils échangent quelques pistes avec lui. Ils parlent des bêtes. Ils font comme ils peuvent. Lui dit qu’il va vers un lieu à couvert. Des nuages. Eux rêvent de cabanes et de vergers. Ils répètent toujours la même histoire. Ils n’ont plus un rond.
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Lointains & possibles (54)
29 novembre 2016, par sebmenardIls s’étonnent de tout. C’est une règle. Un papillon se pose sur leur sac. Ils disent un poème et photographient le papillon. Ils attendent. Le vent est chaud et souffle. Le papillon s’envole. Ils reprennent la route.
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Lointains & possibles (53)
29 novembre 2016, par sebmenardPuis ils finissent par remarquer les cigognes dans le ciel. Des centaines. Des milliers peut-être. C’est la migration. Elles vont vers le sud. Eux aussi, ils vont vers le sud. Ils font comme les cigognes. Ils sont doux, et sauvages. Ça, ils aiment le dire et le répéter.