C’est un de mes frères humains il a posé cinq pierres sur le rocher et j’ai une tique dans la peau — j’écris sur un carnet quatre-vingt-seize pages en papier recyclé Made in France dit-on quatre euros trente centimes et je cherche toujours à produire quelque chose, je m’en approche, je m’en approche du silence — voilà : je cherche à produire du silence, du vide, du blanc, du néant, leave no trace déclare atone mon action spontanée d’homme (...)
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Traces, poussières, surgissements, refuges
Articles
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Blocs | 134
1er octobre 2019, par sebmenard -
Blocs | 72
9 septembre 2019, par sebmenardet lisant listant se débarrassant de la soif de posséder — et conservant le transitoire les factures continueront probablement mais ça m’intéresse de savoir le nom du grand vide : la vie ! le vrai soi ! le vrai moi-même ! la vacuité totale ! — et s’abandonnant à l’abandon, à l’enfoncement, si vous ne parvenez pas à trouver la vérité en vous-même, où donc espérez-vous la trouver ? — et s’affirmant dans l’inachevé, l’imparfait, MAIS OÙ VEUX-TU EN VENIR, PAR LÀ (...)
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blocs | 74
10 septembre 2019, par sebmenardor que ce serait s’exercer à la respiration au matin, dans le froid —s’apprendre ? — la poésie ? vraiment ?
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Blocs | 77
11 septembre 2019, par sebmenardet si je ne sais pas où va écrire, je continue, j’enfonce avec la chance de croiser chaque jour ou presque d’autres humains, frères, sœurs, pour qui c’est bien clair cette obstination elle est toute obscure, vieux.
Des miroirs dans les poches,rétroviseurs, sommes-nousdes animaux,avec nos conjugaisons,pensées de mots,cherchant à voir nos pieds. Dans un grand ralentiles morts chantent. Patricia Cartereau et Albane Gellé, Pelotes, averses, (...) -
Blocs | 81
12 septembre 2019, par sebmenardLes 1,5 milliards de mètres cubes d’eau sur terre sont décomposées par la photosynthèse et reconstituées par respiration tous les deux millions d’années environ. Scientific American, in. The Biosphere, San Fransisco 1970.
elle se déplace donc à travers nousGary Snyder
un quelque chose le poème de l’enfoui au surgi — et que ça tienne, charge, vers, l’un, l’autre. -
Blocs | 82
13 septembre 2019, par sebmenarddans ce mélange de bactéries, de champignons, la vie, et ce moment, ici et maintenant quelques millions d’années après le (probable) première être vivant, dans cette braise enfouie des temps — ah ! grande chose et petit véhicule du feu ordinaire (l’horaire d’un train à prendre, le matin) — tout ça comme la poésie, sans raison, intransitive, une déclamatoire hésitante — à façon (travail) de trouver son lieu, plateau, val, (...)
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Blocs | 83
13 septembre 2019, par sebmenardsouvent lisant errant listant encore sensation grande très grande très grande clarté : mais tout a été dit ! — or entreprendre des excavations en ethnopoétique répétant lisant bois, feuilles, bêtes, roches et tant d’autres leur laissant parole dans mon silence.
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Blocs | 84
13 septembre 2019, par sebmenardles pruneliers, les sureaux noirs aussi nous le disent — nous doutons si souvent (mais d’où nous vient cette habitude ?) — hop j’enfonce affone ma forêt primordiale.
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Blocs | 85
14 septembre 2019, par sebmenarddans grand beau, dégagé, jaune frais, clair — le train roule vers l’ouest — je suis encore là dans boue de tête et me tiens debout — debout dans vent vif et vrai du jour d’huy lisant le plan d’action pour les trois cents ans à venir à Kitkitdizze, le lieu de vie de Gary Snyder — derrière la vitre vent vert les bêtes, les eaux, les bâtisses, les fossés, les boires, les ombres, les éclats à chaque arrêt je pousse ma phrase un peu plus loin la vie, la poésie : un simple cri de geai, un toussotement dans la nuit, (...)
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Blocs | 88
15 septembre 2019, par sebmenardla lune grandit et je parle aux bêtes, je parle aux plantes, je parle aux moutardes, aux choux — je parle aussi aux fèves, aux pois, aux cardes — parfois je crois voir une abeille mais je ne suis sûr de rien je ne sais rien je ne sais pas — j’inscris les mots menthe poivrée sur la peau du temps, je cherche des exercices de pratique sauvage du rien et c’est tout simple : il n’y a rien.
pratiquez maintenant le riencomme un fitness à la modeBoris Mitic, L’éloge du rien (film)
(…) et pourtant la seule (...)