À la fin des étés, ils préparent les saisons à venir. Ils prennent les légumes murs et allument des feux. Ils font tout griller là. Ils épluchent le soir. Ils lavent les peaux. Ils mélangent leurs souvenirs. Ils assaisonnent. Ils stérilisent les soleils d’automne.
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Lointains & possibles
Articles
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Lointains & possibles (73)
8 décembre 2016, par sebmenard -
Lointains & possibles (61)
3 décembre 2016, par sebmenardUn chemin, une piste. Traversée de la forêt. Ils sont à bord d’un vieux truck. Benne chargée de bois. Ça sent le gasoil, l’huile chaude, le bois, la pluie et les cigarettes du driver. Leurs yeux derrière la vitre. Ça défile lentement. Ils sont usés. Ça pourrait durer des heures. Le driver pourrait les laisser là, ce chalet. Ils passeraient la nuit là. Ensuite, ils continueront à pied.
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Lointains & possibles (77)
11 décembre 2016, par sebmenardComment s’appelle cet arbre, tu sais, avec les feuilles qui tombent et ça fait comme des hélicoptères ? Ils ne savent rien. C’est pour ça qu’ils tiennent. Ils lèvent la tête et ça leur tombe, une pluie, les graines comme des hélicoptères. Il faudrait regarder les feuilles, ils se disent. Puis le vent roule.
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Lointains & possibles (25)
12 novembre 2016, par sebmenardUn torrent. Ils posent leurs sacs et leurs fringues. Ils jettent un coup d’œil alentour. Ils s’approchent. Ils mettent leurs pieds dans l’eau. Ils vont doucement. À combien elle est ? Ils disent : dix douze degrés peut-être. Montagne. Ils finissent par s’y jeter. Ils se rafraîchissent là. Les corps se calment. La température descend. Ça les apaise. Ça les lave. Ça les fait rire.
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Lointains & possibles (33)
18 novembre 2016, par sebmenardC’est la fin d’un fleuve. Les dernières constructions. Le canal se termine là-bas. Ensuite, c’est la mer. Il y a des entrepôts rouillés, des grues, des camions immobiles. Il y a des bateaux, des oiseaux. Des flots. Il y a des rambardes au bord des eaux. Un quai. Eux, ils courent. Ils courent si bien et si vite qu’ils sautent la barrière. Ils s’élancent — leurs pieds sur le béton — et puis ils sautent, et alors, quelques instants : leurs corps en suspension. Leurs bras, levés dans les airs. Soleil dans (...)
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Lointains & possibles (39)
21 novembre 2016, par sebmenardÀ bord du van. Ils filent jusqu’à une plage. Ils se garent au bord, sous les pins. Ils ouvrent les portes. Ils courent vers les eaux. Elles sont froides. Ils hésitent. Ils regardent le soleil et les vents. Pieds dans sable. L’eau reflète. Son des vagues. Oiseaux. Algues. Puis ils se jettent. Ils nagent. Ils vont jusqu’à la bouée et reviennent. Ils sortent de l’eau et ont froid. Leurs peaux tendues. Muscles. Ils font le tour des bois. Ils ramènent tout. Forment un brasier, allument un feu. Ensuite ils (...)
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Lointains & possibles (72)
7 décembre 2016, par sebmenardIls cherchent leur chemin. Ils observent des cartes et commencent des routes. Abandonnent. Retournent. Prennent la petite ruelle ou la grande route manquée. Ils s’exclament. Ils tapent dans un caillou et rient. Ils s’embrassent. Quelqu’un passe. Ils tentent le nom d’un bled. Ils prononcent dix fois le même mot. L’homme finit par dire le nom du bled. Et la route reprend.
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Lointains & possibles (75)
9 décembre 2016, par sebmenardUne rivière. Un four en pierre. Ils cherchent des bois. Ils montent leur campement. Ils allument un feu. La pierre chauffe, lentement. Ils feront cuire des petits pains, des fromages. La nuit vient. Les bêtes autour comme eux observent le feu.
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Lointains & possibles (78)
12 décembre 2016, par sebmenardIls savent peu de choses. Parfois, ils se doutent. Il y a des signes. Pour le nucléaires, les métaux lourds, par exemple. Ils passent au pied des centrales et accélèrent. Ça ne changerait rien, et pourtant ils le font. Ils se saoulent des routes et préfèrent tracer leur chemin.
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Lointains & possibles (9)
2 novembre 2016, par sebmenardIls aiment les ruines des temps passés. Les bétons des autres époques. Les rouilles. Les asphaltes usés. Ils donnent des noms aux pierres et aux murs. Ils imaginent des chants. Ils se donnent des gages. Parfois, ils photographient un aliment, des bâtiments effondrés, des poussières. Ils s’abritent là, derrière un mur. Ils ne savent rien, des bascules, des bétons, des ombres.