Déjà que le mot mot, si tu te souviens bien, on peut en douter. Et parfois le mot mot grogne. D’autres fois le mot petrichor tu vois, tu sens, plutôt ? Puis, alors que les gouttes lissent la poussière sur la peau, ayant vérifié que la Loire est en place (elle est en place), ça te vient là tout comme ça : ces journées à te débattre avec des mots, des mots, des mots (tu sais : words, words, words) pour toi, pour d’autres… quoi faire ? Courir. Filer. Ouvrir grand bouche langue dans pluie (tu vois cette (...)
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chien errant
Articles
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journal permanen | 10 juin 2020
10 juin 2020, par sebmenard -
Je suis un monstre des chemins | 55
11 avril 2016, par sebmenardDes bêtes ou bien des monstres je tu nous n’en voulons plus — sous le soleil et avant l’orage six sept huit chiens non des molosses le mot molosse — leurs crocs dans bouche aboient aboient aboient leurs oreilles tu regardes leurs oreilles — ni rien alentour que des chiens des crocs de l’asphalte des poussières et des montagnes alors qui montrera ses dents en premier qui gueule le plus (...)
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Monstre des chemins | 36
17 septembre 2015, par sebmenardAlors quand le soir vient tout se fait noir et nous finissons par éteindre un feu une lampe — les bêtes elles sont les dernières pour se tenir éveillées et l’une au moins veille sur nous — on se dit qu’elle veille sur nous — mais d’un coup d’hurlades toutes s’agitent et courent peut-être pleurent — ont senti peut-être bête sauvage un animal venu là pour quelle découverte — bruits de pas — cris — gueuleries — elles essaient les bêtes de se faire peur à qui font-elles peur l’une après l’autre de bêtes nous on (...)
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Monstre des chemins | 38
21 septembre 2015, par sebmenardOn arrive dans une vallée sans nom et sur une piste c’est poussière et soleil et sec sec — est-ce vraiment une vallée et ce qu’on fait là alors — des bêtes buffalos mais plutôt chiens pour nous gueuler dessus nous faire trembler quand même et nos sueurs est-ce qu’ils les sentent — on arrive dans une vallée et nos monstres sont là tête à tête dans nos têtes justement on arrive on se dit sans doute aussi des questions des questions des questions — nous avons des routes et des trajets dans les jambes les yeux (...)
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croquis, 120
9 janvier 2012, par sebmenardla plaine c’est blanc gris et la neige tombe sans cesse le bruit des bagnoles
ils sont là qui marchent à travers les champs c’est des chiens ils sont là c’est une meute
ils marchent le corps bien droit vers quoi c’est vide -
croquis, 150
10 mars 2012, par sebmenardy’a un chien il aboie un type au pied d’une dragueuse
le sable du fleuve en tas derrière deux gars
ils font du bois et leur charrette à côté
le son des scies sans cesse et crac -
journal permanent | 1er mai 2015
1er mai 2015, par sebmenardLes flottes ne s’arrêtent pas et on observe le fleuve – on répète combien de fois que c’est pour bientôt (en fait on est déjà parti on est déjà sur la route on n’a plus rien on est libre en fait) (je le comprends tard dans la nuit) – on attrape E. à la gare et c’est gris – il apparaît avec des magazines offerts des trucs gratuits dégeulaces dont on voudrait coller des pages sur les poteaux les murs – c’est vraiment n’importe quoi – s’en fout suffit on se saque jusque tard en discutant au soleil peut-être (...)
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croquis, 140
12 février 2012, par sebmenardles chiens une bande une meute de bêtes noir noir dans le blanc
avec leurs voix de chiens qui résonnent contre la neige et la glace
leurs oreilles de bêtes levées vers nos corps et le vent
le vent soulève la neige comme une poussière les chiens aboient sans fin -
croquis, 128
21 janvier 2012, par sebmenardqu’ils se mettent à aboyer et les bruits autour on les entends plus
la flotte elle tombe sans fin c’est gris et leurs poils mouillés dans la nuit qu’arrive
après il n’y a plus un bruit
la flotte elle coule des toits sans gouttières -
Blocs | 54
30 août 2019, par sebmenardun filet à papillon le carnet à poèmes-poèmes — un filet à satori (mon fils aujourd’hui fait voler un papillon en plastique dans la pièce il répète papillon ! papillon ! papillon ! et encore le mot poème-poème le mot carnet le mot crayon) et j’imagine j’essaie je crois d’imaginer si j’avais de quoi allumer un feu, chauffer l’eau, chauffer l’eau dans une bouilloire en fonte, ce serait toujours traîner autour du même lieu de l’inquiétude ou nom d’un chien — ah ! : être bon chien, être chien pleinement, être (...)