Ce serait comme ça pour n’importe qui ce serait comme ça à chaque fois — il suffirait qu’on traverse cette large plaine de l’Europe il suffirait qu’on fende ce désert ça serait à bord d’une vieille tire ou même sur un cheval à vélo à pied — un jour on arriverait là forcément un jour on traverserait cette ville et ça nous parviendrait quoi qu’il arrive ça nous parviendrait cette voix — alors on verrait un type seul sur une pierre et qui répète dans sa langue à lui quelques mots et ça nous parviendrait (...)
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Europe
Articles
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Acolo | 18
8 octobre 2013, par sebmenard -
Van der Linde, Irene et Segers, Nicole | Gens des confins
19 mars 2017, par sebmenard“ Leur petit terrain a aidé les gens à combattre le communisme. « Cela a été très dur, même ici », commente Boilean. Le pays fut contraint à la collectivisation ; ceux qui ne collaboraient pas partaient en prison. « Mais notre région est montagneuse, c’est pourquoi il s’avéra impossible dans bien des endroits de créer de grosses fermes d’État. Nombreux étaient les gens qui possédaient un petit lopin, et il existait un marché où nous allions vendre nos produits. C4est la raison pour laquelle nous avions notre (...)
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Quand le soir arrive on cherche un endroit
21 juillet 2012, par sebmenardretour au sommaire
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retour au texte précédent **troisième version
Quand le soir arrive on cherche un endroit pour la voiture et nos gueules alentour les arbres sont vert vert — tout est humide et on s’arrête sur un morceau de bitume — la tente est sous les arbres et dans les herbes quand on allume un feu les pluies viennent — dans la caisse des bières des pâtes et la nuit — nos corps sur les routes de l’Europe nos corps usés crasses — on va vers l’Ouest. **seconde version (...) -
journal permanent | 11 avril 2013
11 avril 2013, par sebmenardCombien de fois ai-je écrit que j’aimerais énormément passer des journées entières dans les trains — parcourir des continents en train et écrire dans les trains — l’année passée en Roumanie souvenir de magnifiques voyages en train — voyages quasi fêtes ou l’on affone une bière tout en riant en suant en faisant des images en écrivant en parlant.
À nouveau évoqué le projet de parcourir les fermes d’Europe avec nos carlingues nos machines à images et nos gueules — mais réussi à mettre les mots sur l’idée que ça (...) -
liste des matins
10 avril 2013, par sebmenard[/retour au sommaire/]
Tu t’étais réveillé sous les toits et la ville autour — la gueule contre la vitre et la chaleur dans le bus les verres en plastique les films dans une autre langue — les billets des dollars dans ses mains comme un tas et sa voix.
Tu t’étais réveillé sur la terrasse et sec sec bec ouvert la gueule — un soir après une pluie chaude et poussière les boues s’échappaient à travers le carrelage à travers les gouttières ne métal les pavés tous crasses.
Tu t’étais réveillé vers les cinq (...) -
liste des stations-essence
13 avril 2013, par sebmenard[/retour au sommaire/]
À côté d’Irun Espagne il fait chaud et gueule en vrac — les pouces debout à attendre et le bruit des bagnoles qui filent sur le bitume l’odeur du gasoil et les tâches sur le béton de la station-essence.
À Strasbourg un matin d’août le bruit d’une bagnole usée capot ouvert les cafés sur le métal la caisse de la station-essence — au bord d’une autoroute l’herbe verte et les grosses berlines allemandes garées tout autour — les tunes qu’il faut mettre dans un bol en plastique pour les (...) -
journal permanent | 20 mai 2018
20 mai 2018, par sebmenardJe ne connaissais d’Eleni Sikelianos que des poèmes (Du soleil, de l’histoire, de la vision et Le poème Californie chez Gréges, ou encore Le Tendre Inventaire des vivants et des morts chez Joca Seria) — j’ai pris un grand vol entendant vendredi soir Eleni lire des extraits du Livre de Jon, d’autres d’Animal Machine (Claro, traducteur lisait en écho…) — lisant Le livre de Jon, dans son éclatement exaltant j’ai la voix d’Eleni Sikelianos qui danse en anglais (il faut entendre cette voix dire !) — et aussi (...)
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journal permanent | 9 avril 2018
9 avril 2018, par sebmenardun peu comme séché
et puispas plus
assis AU DEHORSENCORE à raturer à ranoter à râcler
sous la pluie presque ciel gris gris encore
j’existe là
Là :
« Nous sommes convaincu·e·s que ces luttes – pour défendre la ZAD, la SNCF, des universités réellement ouvertes ou des politiques authentiquement humaines d’hospitalité et d’accueil des migrant·e·s – sont liées les unes aux autres, et qu’elles participent а un même mouvement. Parmi les nombreuses choses que nous pouvons apprendre de la lutte contre l’aéroport de (...)