journal permanent | 3 janvier 2022

habitat : peu importe sa taille, mais besoin des essentiels (où dormir, où manger, où travailler, où se laver — et concerne chacun au sein du foyer… et la possibilité d’aller et venir dehors, la possibilité d’être au dehos)

un rapace tourne dans le ciel
premiers jours de l’année
dix ou quinze degrés
« c’est le premier hiver
où il fait si chaud »
dit mon fils
de 5 ans

la poésie
est-elle
un état
d’auto-hypnose ?
l’état de flow
de concentration
intense
l’être là
du poème
c’est la vie
vraiment là
quand là
tout est là

une poésie de mots échappés oui oui
d’accord
et aussi une poésie
de traversées
(récits, surgissements
qui nous traversent
nous transforment
modifient)

20h08
allongé
au lit
à l’horizontal

grand plaisir à ça
couché tôt

(souvenir d’il y a
quelques années
en Grèce
nous allions alors
à vélo et
lorsque tout tombait
le soir
il fallait chercher tôt
le lieu où dormir
l’abri du soir
parfois
à 18h30 je crois
nous étions
à couvert
et dans le noir
nous y attendions
le lendemain
le sommeil venait vite
long
profond
réparateur
et le soleil du matin
grand et lumineux)

3 janvier
chaud sun

l’espace pastoral de Grascouaous
nous marchons

je pense à la Grèce
à la fin d’un hiver
au début d’un printemps

je pense à
la Corse au mois d’avril

ça ne fait pas
poème

je note ça là
j’essaie