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journal permanent | 20 septembre 2018

jeudi 20 septembre 2018, par sebmenard

p. 30 Alana Apfel

et p. 155 pour la bourrache !

https://reporterre.net/Comment-faire-prosperer-une-Amap-anarchiste


Antoine Emaz

 « la violence ordinaire rend muet »

(lu sur lieux-dits.eu)


Dans Poésie & performance


Il s’agit là d’un projet révolutionnaire… et de borago et d’Amap anarchiste et d’une violence ordinaire parce que la violence ordinaire rendu muet (Emaz) de Poésie & Performance (le titre du livre) ou d’un kilo de riz passé ce jour au voisin ce jour de compostage de mélange de garniture et…


je ne sais plus trop
où noter quoi

ou même
quoi noter

bon


C’est que m’a traversé quelque chose comme — je dirais un faisceau de souvenirs : Damas, été 2009 (je crois bien) (j’ai du rendre le passeport qui contenait toutes les traces de ces frontières) — ça n’est pas important, ce qui m’importe ce soir, c’est le faisceau de souvenirs venu de Damas, et que c’est comme si c’était il y a… combien d’années ? C’était il y a longtemps d’une certaine manière oui, et donc ce qui me traversait c’était cette sorte de quasi impossibilité (je peux le dire, je sais vaguement de quoi ça cause, et je croise des syriens tous les jours) d’y être, d’y retourner — enfin, même pas cela, plutôt le temps, c’est une question du temps, j’aimerais ré-interroger quelque chose : mes souvenirs, le vrac de vivre, ce qui me revient pleine face au jour le jour, les récits dont je me trouve dépositaire (et que je laisse là où ils sont), tout ça, l’interroger, au calme de quoi — ça, c’est impossible de le savoir.


qui
me fait penser à Damas
cette théière que nous utilisons
chaque soir
la pensée d’un quelque chose
texte
qui nous mène
où ?


Grande émotion à la lecture de ce qu’il faut de patience de Bernard Bretonnière. Troublé même par cette émotion. Probablement surinterprêtée, ma lecture je veux dire, par l’épuisement et les difficiles parcours de vie entendus ces jours dans ce lieu de travail. Ouaip. Et que tout ça se mélange. Et que dans l’heure de lecture du soir (quand tout calme noir, à la lampe frontale) ce qui nous secoue secoue, justement.