journal permanent | 18 février 2018

une partie des notes dans le carnet

un petit poème texte sur un dessin de Z.

Sur la feuille il écrit ou dessine ou peu importe (j’avais cette idée de quelque chose — un geste ! — libre tout à fait LIBRE mais mais mais) — sa main donc tient déjà le crayon
coups de crayon sur la feuille blanche coups de crayon gris-marron j’ajoute
(MAIS TU NE PEUX PAS T’EN EMPÊCHER ?)
j’ajoute quelques mots je couture (et je pique, “pique” Couture à JP Dubost, pique les mots qui suivent à Fred Griot la vie est d’hommage dit Jack Kerouac)

écouter. écouter encore.
écouter mieux.

garder la force d’écoute.

(plus tard
rouvrir Refonder)

Penser à faire une compilation des notes de l’hiver. Un truc léger. Très léger. MAIS POURQUOI ?

Je tente. Je me lève tôt. Je bois du café, mange du pooridge. J’essaie d’écrire quelques mots. Je fais le sac, refait le déroulé de la journée à venir, en avance… J’écoute les trains passer. Je suis là. J’essaie de tenir là. Je ne fais pas tout bien. Je me trompe. Je manque. Fatigue. JE ME PERDS DE VUE. Février. Il faut quelqu’un à qui s’accrocher. (ce que j’écris avant que de lire page 73 de l’édition Christian Bourgois du Journal des cinq saisons de Rick Bass traduction de Marc Amfreville : « L’hiver n’est pas fini, loin s’en faut. La plupart d’entre nous auront déjà dépensé toute leur énergie en s’appliquant à aimer et à franchir le haut et long mur de neige de janvier. Et voici que commence février, alors que les réserves de force sont épuisées. C’est vraiment idéal, à ce stade, d’avoir près de soi quelqu’un qu’on aime. À ce moment-là, qu’on le veuille ou non, qu’on en ait conscience ou pas, on tombe. (…) Alors, pour freiner vore propre chute qui, une fois de plus, peut-être bénéfique ou dommageable, il est bon d’avoir quelqu’un à qui s’accrocher. » et donc tout tutto bene disons le train fonce déjà dans le noir et la ville est là et la journée te mange mais tutto bene ce qui se lit, ce qui se dit, ce qui s’écrit, ce qui secret, tout e