Levé tôt pour la suite des jours. À lire le Cabane d’hiver de Fred Griot. C’est la cinquième, sixième fois peut-être que je retourne à ce texte. Essentiel.
« la glaise, elle, est presque partout, au moins en petite quantité. elle se rappelle souvent à vous, les jours de pluie, vous suçant les pieds. mais la plus grande partie de cette terre spécifique est plus basse, sous nos pieds justement, sous terre, dans les réseaux karstiques. »
p. 52
Guillaume Vissac hier disait la nécessité d’une règle du jeu dans l’écriture (construire un site, coder un espace de publication, de lecture, d’écriture dans son cas) — et c’est vrai que cela (plus tard je devais le dire — que je n’avais pas ce temps pour écrire — qu’il me manquait — que je l’attendais — que l’énergie, c’est vrai quoi, où allait-elle ?) — donc voilà : rebrasser la règle du jeu — faire de ce qui contraint la piste, la piste très exacte, la sente où errer — puisque c’est de cela qu’il s’agit toujours : errer.
choses anéantissantes
usantes
par exemple qu’une personne
là —
mais pas vraiment là
puisqu’attendant de savoir
si le père, la mère
sont passés au Liban
avant —
avant quoi ?
ou encore
celui qui arrive à vélo
d’une main
(l’autre a disparu
il y a quelques temps
maintenant)
extrême, impressionnante, délirante lenteur de l’écrire
suis là jour d’hui même
dans le bois de Kobylka
à errer comme bête
encore
et doucement doucement
tout doucement
J’avais rien vu mais je le découvre aujourd’hui
et pas loin de Kate Tempest !