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Daniel Biga | Né nu : ouverture

mardi 4 février 2014, par sebmenard

né nu

vécu vêtu truqué à pein vivant si peu chair épanouie et si peu esprit ouvert…

mais si un jour tu n’avais plus peur d’être seul si tu n’avais plus d’angoisse ni panique parmi ces êtres enfin semblables dénudés

démasqués égaux sans mensonge

né nu

tu ne tiendrais à nouveau nu corps et âme

« bonne année ! » que tes voeux les plus subtils éclatent hors de ta tête dans le corps nu et l’âme nue de la vie

va ! que le matérialisme puissamment dialectique et que la paix profondément cosmique règnent en toi

(1er janvier 1974)


Biga, Daniel, Né nu (Poésies 1974-1983) Le cherche midi éditeur, 1984.


Il y a ce né nu qui est comme un cri (l’entendre ainsi).

Il y a les deux adverbes puissamment et profondément.

Il y a quelque chose : du son.