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journal permanent | 6 novembre 2013

mercredi 6 novembre 2013, par sebmenard

Pas les mots — fâché mais contre quoi.


Nicolas Bouvier écrit (Le vide et le plein, carnets du japon 1964-1970) :

"Notre quartier, territoire de soyeux pauvres, vit dans l’ombre austère du Daitoku ji. Le temple — plutôt le complexe de vingt-deux temples qui le composent — est pauvre et puissant, le quartier est pauvre-pauvre mais nourrit les temples qui usent de leur prestige et de leurs superbes bâtiments pour faire vendre la soie."

C’est surtout cette répétition : pauvre-pauvre qui claque — j’écris souvent ainsi deux mots qui se répètent comme pour mieux les dire ou bien pour préciser le sens du premier — et encore parce que la phrase est apparue ainsi et qu’on ne peut pas faire autrement — comme ça que ça doit s’écrire — mais je ne sais pas d’où cela vient — peu de chance que je l’ai vraiment inventé — ai du le lire — chez qui la première fois — certain aussi que c’est plus vieux que la première lecture de Bouvier — qui n’est pas très vieille — le même jour dans un spectacle créé récemment par des copains il y a la même chose :

"nous moutons moutons".

En fait le problème avec le train c’est qu’il traverse des étendues d’arbres et de flottes — des fleuves et des chemins — la nature — et que j’aimerais y être aussi très souvent — plutôt que dans le train — justement.