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journal permanent | 21 juin 2013

vendredi 21 juin 2013, par sebmenard

Pendant le trajet vers le boulot je corrige L’Odeur du gasoil à la frontière syrienne ça devrait être bon comme ça — c’est plutôt un truc premier jet que je ne retoucherai pas beaucoup.


Souvenir d’avoir dit hier : putain j’ai trop envie de retourner vivre en Roumanie.


Pour préparer un atelier : penser autant à l’image qu’aux mots (l’idée de déclencheur).


L’autre jour il y avait déjà eu quelques mots à propos d’échec — aujourd’hui chez Mahigan Lepage à propos du sentiment de ratage en écriture :

Écrire, c’est peut-être au contraire rester plus près de la forge. Ce qui est très souvent considéré comme un problème, les phrases multiples qui se pressent en même temps, l’emportement de la vitesse, les syntaxes tortueuses que toute tête imagine secrètement, à partir du moment où tout ça n’est plus vu seulement comme un obstacle, et qu’on s’est débarrassé de l’idée de "faire beau", alors on écrit, et ce qu’on appelle "ratage" n’est pas autre chose que le signe d’une prise de risque. Les inventions commencent souvent par des ratés (les premiers essais d’aviation, par exemple). "On the Road" était raté, c’était l’avis des éditeurs, qui n’y voyaient que du "potentiel", alors que tout était là déjà (magnifique ratage dès la première phrase, la répétition du mot "rencontré" conservée dans les traductions et éditions du rouleau original : "J’ai rencontré rencontré Neal pas très longtemps après la mort de mon père…").

Je note : la forge — On the Road — se débarrasser de l’idée de faire beau (ou bien d’avoir un style) — puisque l’échec est magnifique — le ratage excitant.