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journal permanent | 10 janvier 2013
jeudi 10 janvier 2013, par
Dans le train du soir j’écoute deux types parler à côté ils parlent dans leur langue à eux que je ne connais pas enfin presque pas (je reconnais quelques mots parfois) — ils parlent donc dans leur langue et parfois glissent un mot d’une autre langue parfois ils sortent une phrase entière en français et puis tout à coup ils switchent à nouveau dans leur langue à eux et c’est magnifique c’est magnifique — il n’y a rien — absolument rien — d’extraordinaire je le sais bien et pourtant — ça me convient c’est très bien — alors je pense à l’année passée quand on parlait une autre langue encore et qu’on passait d’une langue à l’autre comme ça je pense à ceux qui pouvaient faire une phrase entière avec quatre langues différentes (et qu’on les comprenait tout à fait et que c’était beau) — alors le soir sur le balcon en béton derrière les ferrailles on regardait les oiseaux noirs tourner dans le ciel — alors le soir on écoutait la poussière immobile de cette ville dans cette plaine.
Bande-originale : Jan Garbarek — Anouar Brahm et Shaukat Hussain — Madar.
Ceci retenu d’une lecture récente ici : lorsqu’il est disponible notre cerveau produit chaque dix secondes une vague intense d’énergie.
Aussi le souvenir d’avoir lu dimanche dernier La journée d’un journaliste américain — à moins que ça soit samedi — ou vendredi.