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journal permanent | 17 décembre 2012

lundi 17 décembre 2012, par sebmenard

Hier dans la nuit tombée je regarde des webcams dans différentes villes d’Europe — je regarde la nuit dans différentes villes d’Europe — je fais ça souvent — je regarde les villes — les neiges.


Vendredi j’avais commencé un truc avec une salle blanche — c’était surtout le bruit d’un néon dans une salle — j’étais seul — et puis il y avait eu ce moment des pluies contre la vitre — je l’avais écrit comme ça dans le journal permanent et c’est comme ça désormais en ligne — je ne sais pas quoi penser de cela — c’est une seule et même émotion — au départ — pour deux textes — à la fin.


Pierre Rabhi — on verra — est-ce que j’écrirais à nouveau des trucs avec des bagnoles — des trucs dont l’excitation même concerne le fait d’être dans une voiture et de rouler — tout simplement rouler — par exemple plein Sud depuis Damas — est-ce que j’écrirais à nouveau des trucs avec des routes qui s’enchaînent et qui s’épuisent — ou alors on les aura affonées à vélo — on les aura affonées avec un sac à dos.


Alors on ferait notre sac quand on voudrait — on n’aurait pas un sac toujours prêt là comme ça (Blaise Cendrars et la ou les deux valise(s) prête(s) — c’était dans quel texte) — mais on pourrait se permettre comme ça de remplir un sac — et on remplirait un sac (on pourrait faire la liste de ce qu’on mettrait dans ce sac) — et on partirait pour quelques temps — et comment on se déplacerait alors.


Pierre Rabhi — à nouveau — pas du tout assez lu dans ce domaine — mais me suis retrouvé à taper un début de texte :

Ainsi donc depuis que nous avons atteint l’âge d’or de notre civilisation depuis que nos peuples vivent dans un monde interconnecté depuis que nous avons atteint le luxe permanent depuis que nous sommes des sociétés développées nous avons su construire la beauté permanente la profusion perpétuelle entreposée sous structure d’acier et éclairage artificiel — depuis que nous avons lancé la fabrication organisée et rationnelle de la nourriture sous la ratio douze protéines végétales pour une protéine animale nous poussons lentement une part de plus en plus grande de notre humanité de nous même vers ce que nous appelons la mort — depuis que nous avançons tous ensemble vers la tendresse des acides gras et des alimentations sursaturées nous répandons les techniques

un truc une vocifération comme j’appelle ça comme ça pour l’instant — ça ne colle absolument pas ça ne marche pas — je crois pourtant que c’est le sens de cette série — j’ai écrit un truc — après je pense à copier coller.


Lire — tout lire.